Le frelon est un redoutable prédateur, principalement de mouches (il mange de 60 à 80 mouches par jour) mais aussi de guêpes, chenilles, sauterelles... Il joue donc un rôle écologique majeur en évitant la prolifération d'insectes et ne doit pas être tué sans raison, surtout s’il s'agit d'un frelon européen, dans le doute le mieux reste de s'abstenir. D'autant plus que le frelon asiatique comme le frelon européen ne sont pas agressifs. Le frelon ne pique que si lui ou son nid sont menacés.

Le Frelon à pattes jaunes d'origine asiatique (Vespa velutina), est une espèce exotique découverte en France (Lot et Garonne) en 2004, année de son importation involontaire d'Asie. En seulement quelques années, ce frelon s'est implanté sur la quasi-totalité du territoire métropolitain au point que son éradication est maintenant impossible et menace les populations de frelons européens.

La femelle fondatrice de frelon asiatique « vespa velutina nigrithorax » ne vit qu’une année. Le cycle de la colonie et le nid qu’elle génère est donc annuel. Sa vie commence en automne et sa fécondation a lieu avant l’hiver avant son départ du nid.

Aux premiers gels sérieux, les jeunes femelles fondatrices nouvelle génération, quittent le nid et trouvent une cachette pour passer l’hiver. Le reste de la colonie est abandonné à son triste sort, pénurie de nourriture et froid viennent à bout de la colonie et la structure se dégrade avec les intempéries.

Dès les premières douceurs de mi février (>13°C), les femelles fondatrices sortent d’hibernation, tout au moins celles dont la cachette permet un réchauffement rapide.( les frelons européens sortent généralement plus tard à des températures de 18 à 20°C) Pendant quelques jours, elles se refont une santé si elles arrivent à trouver les sucres énergisants dont elles ont un besoin vital. Les rescapées démarrent un nouveau cycle infernal. Chacune sera seule pour fonder une nouvelle colonie : construire le nid (une alvéole chaque jour), pondre (un œuf chaque jour), se nourrir et nourrir ses larves jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes, puis adultes ouvrières, 45 jours après la ponte de l’œuf. Pendant cette période (du 15 février au 1er mai), elle est seule à assumer la survie de sa colonie. Contrairement aux abeilles, la femelle fondatrice passe la plupart de son temps en dehors du nid, jusqu’à la naissance des premières ouvrières, 45 jours après la ponte du premier œuf, c’est à dire aux environs du 1er mai. Après les premières naissances, la femelle fondatrice est remplacée dans son labeur, elle ne sortira plus du nid, elle ne fera plus que pondre comme une reine jusqu’à 100 œufs par jour et jusqu’à épuisement en automne (moment où la colonie de frelon est a son maximum et où les besoins en protéines sont important d'où l'attaque des ruches qui elles sont affaibli a cet époque par le manque de nourriture de l'été ).

Le moment clé pour piéger les femelles fondatrices, se situe donc au sortir de l’hibernation jusqu’au 1er mai (en fonction des aléas climatiques de l’année) ! ! ! . . . Pendant cette période, leurs besoins sont des sucres pour elles, des protéines pour nourrir les larves, des fibres de bois et de l’eau pour construire l’ébauche de la structure du nid.

Le frelon asiatique cause des dégâts importants dans les vergers en dévorant les fruits et il a la particularité de s'attaquer aux abeilles. Les abeilles butineuses constituent 80 % du régime alimentaire d'un frelon asiatique en ville et 45 % dans les campagnes. Même si toutes les abeilles ne meurent pas, la prédation des frelons asiatiques les stresse énormément, ce qui limite les récoltes de nectar et de pollen et affaiblit leurs réserves pour l'hiver.

Le nid du frelon asiatique a une forme de boule, contrairement à celui de son homologue européen, davantage en forme de poire. Le nid de vespa velutina mesure jusqu'à 1,20 mètre de haut. Il est construit la plupart du temps en hauteur, à plus de 10 mètres d'altitude. Il se situe souvent en pleine lumière. Sa zone de prédilection : la cime des arbres, cabanes de jardins ou à proximité d'un point d'eau. L'entrée du nid est latérale et il est constitué majoritairement d'écorces et de bois tendre.

Au rucher de Chaponost : dans notre région, il y a encore peu de nid et les ruches ne sont pas trop attaquées par le frelon asiatique,

Nous avons fabriqué des pièges a frelon asiatique avec des bouteilles en plastique que nous avons mis certains printemps a proximité du rucher mais nous n’avons jamais attrapé de frelon et ce piège n’est pas hyper sélectif donc a voir si nous continuons a le mettre . Daniel, un de nos adhérents a fabriqué un piège plus perfectionné en forme de boite grillagée, qui piège les frelons et libère les insectes de plus petites tailles comme les abeilles.