La propolis :

Très utilisé autrefois (égyptien pour les momies, les grecs, les romains, les incas pour ses vertus biologiques. Les légionnaires romains l’emportaient dans leur campagne.)

Toutes les abeilles ne propolisent pas de la même façon. Dans l’espèce Apis mellifera : carnica et lamarckii propolisent peu, ligustica et mellifera moyennement (300 g/ruche), caucasica et intermissa beaucoup (1 kg/ruche).

La propolis est une sorte de glu fabriquée par les abeilles âgées aux glandes cirières atrophiées. Ces abeilles collectent les substances résineuses, gommeuses, exsudées par les bourgeons, l’écorce, les tiges de certains arbres. Dans nos régions (pin, sapin, épicéa, le peuplier l’aulne, le saule, le marronnier, le bouleau, le frêne, le chêne, et l’orme.)

Les butineuses coupent des petits morceaux de ces résineux avec leurs mandibules, forment des petites pelotes mélangées à leur salive riche en fermant et avec de la cire (35%)



La propolis sert à colmater les fissures et les trous de la ruche. Protection contre le froid. Fonction de consolidation. Fonction antiseptique et bactéricide. Les abeilles tapissent les alvéoles pour les aseptiser avant utilisation.

Si un intru (lézard ou souris…) rentrent dans la ruche, les abeilles le tuent en l’attaquant à plusieurs, mais elles ne peuvent pas le sortir, elles l’entourent alors de propolis ce qui va embaumer le cadavre, cet a dire que celui-ci va sécher sans infecter la ruche, il n’y aura pas de putréfaction.

On trouve jusqu’à 300 substances dans la propolis. Si un virus, un champignon, un micro-organisme se développe et gène le bon équilibre de la colonie, immédiatement, les abeilles fabriquent l’antidote : elles vont sélectionner les meilleures sèves végétales disponibles dans la nature environnante et les mélanger à leurs propres sécrétions antiseptiques. Elles ne mettent qu'une heure à fabriquer leur système de défense immunitaire très élaboré. (40 flavonoïdes antioxydants, des essences végétales, des acides organiques, de nombreuses vitamines A et B, des oligoéléments (Mg, Cu, Se, Fe, Ni, Si, Sr, Zn),) .

La propolis permet l’équilibre sanitaire de la colonie.

Récolte :


  • on peut récupérer la propolis en raclant les cadres ou les parois de la ruche (cette propolis peut être ancienne et donc oxydée, par conséquent de qualité moyenne (attention aussi à ne pas récupérer la propolis dans les ruches où il y a eu des traitements car celle-ci sera certainement chargée de ces molécules)
  • On peut aussi installer des grilles (type grille à reine en plastique) ou des toiles entre les cadres et le couvre cadre, on trouve des grilles adaptées en magasin d’apiculture. Les abeilles dans un souci de propreté et de colmatage des trous, vont boucher tous les creux. Quelques jours plus tard (environ 8 jours) récupérer la grille,( la propolis sera peu oxydée donc de bonne qualité), les grilles seront grattées, tandis que les « toiles » seront enroulées et mises au congélateur avant d’être « malaxées » pour détacher la propolis durcie par le froid.
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  • Souvent, plus simplement, les apiculteurs raclent un peu de propolis sur les cadres et la laisse fondre dans leur bouche (si mal de gorge ou souci ORL…)

On peut la conserver à l’abri de la chaleur dans une boite hermétique.

Elle est presque insoluble dans l’eau froide, elle est partiellement soluble dans l’eau chaude ou bouillante (les acides phénoliques, les sucres et les acides aminés) mais elle est soluble dans l’alcool, l’huile végétale, le beurre chauffé.

Préparation d’une teinture de propolis

  • Récolter la propolis à partir des grilles à propolis
  • Mettre les copeaux de propolis au froid (réfrigérateur ou congélateur) avant de les pulvériser dans un moulin à café.
  • Mettre à macérer dans l’éthanol à 70° (ou alcool fort : calva, vodka, cognac, armagnac...) à raison de 20 g de propolis (ou plus) pour 100 ml d’alcool
  • Laisser macérer 3 semaines en agitant régulièrement
  • Filtrer


Conserver la teinture à l’abri de la lumière (flacon ambré, conservation 3 ans).

On pourra prendre quelques gouttes de teinture mère avec une cuillère de miel en cas de maux de gorge. Ou l’incorporer avec d’autres matières pour l’utiliser sur la peau comme cicatrisant.

Faites attention à sa provenance, de manière à ce qu’elle n’ait pas été pollué par des produits chimiques ( épandage de pesticides).

La propolis varie selon sa provenance et surtout l’arbre où elle a été cueillie.



La propolis jaune : Souvent considérée comme légèrement brune, la propolis jaune est la plus courante de toutes. Les abeilles de toute l’Europe la fabriquent en butinant certains arbres comme les peupliers. C’est donc la forme la plus répandue.

On ne trouve la propolis verte qu’au Brésil, dans l’État du Parana. Les abeilles la composent en butinant le romarin des champs, une espèce végétale endémique aussi nommée Baccharis dracunculifolia. Les zones de butinage des abeilles sont toutes hors d’atteinte des antiparasitaires et des autres produits de traitements chimiques utilisés dans l’agriculture, comme les pesticides. Il s’agit donc d’une forme très pure et préservée des effets des activités humaines et de tous les produits utilisés dans ce cadre.

La propolis verte est une réelle bienfaitrice pour le corps humain. Elle peut être d’un grand soutien face à un traitement lourd, dans le cadre d’une maladie comme le cancer notamment.

La propolis rouge : Cette troisième forme de propolis est aussi plus rare puisqu’elle est générée par les récoltes des abeilles sur les palétuviers, au cœur des mangroves des forêts tropicales. Ces forêts luxuriantes sont souvent délaissées des activités humaines, ce qui permet à la nature d’évoluer et de se développer sans interruption, et sans intervention extérieure. Les récoltes de propolis rouge les plus pures se font dans les écosystèmes protégés, comme c’est le cas sur l’île de Cuba. Sur cette île, des solutions naturelles ont été développées pour contrer les effets de l’embargo sur les médicaments. Ainsi, la propolis rouge est devenue une ressource thérapeutique majeure de l’île. En ce sens, elle est sans doute l’une des plus pures que l’on puisse trouver.

Entre la propolis verte, rouge ou jaune, il n’est pas réellement possible de distinguer quelle est la meilleure propolis : elles n’agissent pas sur les mêmes terrains. En revanche, elles ont chacun un domaine de prédilection dans lequel elles se montrent plus efficaces que leurs consœurs. Cependant, la propolis verte se démarque par ses vertus ultra-puissantes.



Propriétés : défense et protection de la ruche (de même pour l’humain) -Antimicrobienne, bactéricides, antifongiques. (Les rayons de la ruche sont protégés par une fine couche de propolis, il n’y a pratiquement pas de bactéries dans celle-ci)
-fonction antibiotique (staphylocoque dorée, streptocoque, helicobacter pylori…)
La propolis peut être utilisée en complément des antibiotiques de synthèse.
-anti cancérigène (mélanome, carcinome) et s’oppose au développement des métastases.
-régénère les tissus et les cellules, réduit les œdèmes, effet anti inflammatoire, calme les douleurs locales
-renforce les défenses immunitaires
-aide à lutter contre la tristesse, la mélancolie, la dépression.

•* Contre les infections bronchiques et la grippe, En spray, pour la gorge. ( il existe des extraits sans alcool pour les enfants)
•* La propolis est utilisée pour le traitement de tumeurs malignes, des brulures, des coups de soleil, des boutons d’herpès, de varicelle, de zona, de durillons, des plaies, des blessures, gangrènes.
•* La propolis est très efficace pour de nombreux problèmes de peaux (démangeaisons, eczéma, psoriasis, mycoses, rougeurs.)

Pommade à la propolis – beurre de karité – huile de coco Ingrédients :
0,5 g de teinture de propolis (15 gouttes)
10 g de beurre de karité
10 g d’huile de coco
4 g d’huile d’amande douce

Peser le beurre de karité, l’huile de coco et l’huile d’amande, mettre deux minutes au bain-marie (40°C) jusqu’à liquéfaction, puis ajouter la teinture, mélanger, étiqueter (nom du mélange et date de fabrication) et conserver dans un endroit frais à l’abri de la lumière.

Si ce sujet vous intéresse : Françoise Sauvager, pharmacienne connait ce sujet sur le bout des doigts, vous pouvez trouver ses conférences sur le web et notamment un compte rendu de son passage au Syndicat d’apiculture du Rhône.