Les amis des abeilles de Chaponost

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Lutte contre le varroa , traitement hivernaux

Nous vous invitons le mardi 13 décembre à 19h, salle Poulenc

à la maison des association de Chaponost (1 rue Louis Martel, Chaponost).

Pour une petite conférence sur les traitements hivernaux contre le varroa (oxy bee, api bioxal, varromed...).

Celle ci vous sera présenté par Olivier Martel.

Elle est ouvert à tous: adhérents et non adhérents.

Merci d'en parler autour de vous à toutes personnes pouvant être intéressé par ce sujet.

Petit cours sur le varroa

Pour mieux comprendre comment contrer l'ennemi, il faut connaitre son fonctionnement.

Je vais vous parler aujourd’hui du varroa
photos_cat_internet_4.jpg, mai 2020

A l'origine , cet acarien vit en équilibre avec son hôte l'abeille Apis cerena qui vit essentiellement dans le sud Est de l'Asie.
Du fait des échanges commerciaux , cet acarien arrive au japon dans les années 1877 et passe sur l’abeille Apis melifera.
l'Apis melifera est plus vulnérable car elle s'épouille moins et a un cycle de développement plus long, ce qui va permettre au varroa de se reproduire et de se multiplier.
Cet acarien a été découvert en France en 1982. Depuis on peut dire que toutes les ruches sont colonisées par le varroa (a part quelques lieux privilégiés comme les iles d'Ouessant)

son mode de reproduction:

lorsqu'il est temps pour les abeilles nourricières de clore les cellules des couvains, la femelle varroa alertée par une phéromone émise par la larve, se réfugie dans l'alvéole avant sa fermeture pour y pondre plusieurs œufs. Le premier né est un mâle chargé de féconder ses sœurs à venir. Le varroa est a l'age adulte en 5 à 7 jours et peut s'accoupler plusieurs fois. A l'ouverture , 1 à 3 femelles sortent avec la mère, le mâle ayant succombé à l’accouplement ou de faim. Elles se propagent dans la colonie et dans les autres ruches. quelques jours plus tard, les femelles varroas sont prêtes pour un nouveau cycle de reproduction.

les varroas choisissent de préférence les alvéoles de faux bourdons car le cycle des abeilles mâles est de 24 jours (ouvrières 21 jours et reine 16 jours), et de ce fait ils peuvent d'avantage se reproduire.

du coté de l'apiculteur:

nous comprenons donc que plus nous avons de couvain, plus nous aurons de varroa.
Les molécules que nous utilisons pour tuer le varroa n'agissent a priori pas ou peu a l'intérieur des alvéoles.
Nous arrivons donc juste a tuer les varroa qui sont accrochés sur les abeilles.
la stratégie est de traiter en fin d'été car il y a eu beaucoup de couvain au printemps et en été et donc , il y a énormément d acariens sur les abeilles à cet époque,( nous traitons toujours après que la récolte de miel soit faites pour ne pas le contaminer avec nos produits de traitement)
et de faire un traitement avant la reprise de la ponte en début d'année en janvier, février avant qu il n'y ait du couvain dans la ruche (mais cela n'est pas facile d'ouvrir la ruche quand il fait froid, et certains produits ne fonctionnent pas à basse température)

au rucher de Chaponost: nous avons opté pour des traitements bio, avec les années précédentes des huiles essentiels de thymol , et cet année nous avons utilisé le varromed,un mélange d'acide formique et d'acide oxalique .
(

Olivier a fait un comptage des varroas en septembre pour savoir si il restait du varroa après plusieurs traitements.

le procédé:

  • prendre des abeilles situées sur le couvain (les plus exposées au varroa),
  • les mettre dans un récipient et les endormir avec du CO2,
    abeilles_endormies_au_CO2.jpg, mai 2020
  • puis les shaker ,
    abeilles_secouees.jpg, mai 2020
  • au fond de ce" shaker", il y a une grille ou les varroa endormis tombent,
    comptage_du_varroa.jpg, mai 2020
  • nous comptons leurs nombres; et remettons les abeilles dans leur ruches pour se réveiller.abeilles_se_reveillent.jpg, mai 2020

petit cours sur le frelon asiatique

Le frelon est un redoutable prédateur, principalement de mouches (il mange de 60 à 80 mouches par jour) mais aussi de guêpes, chenilles, sauterelles... Il joue donc un rôle écologique majeur en évitant la prolifération d'insectes et ne doit pas être tué sans raison, surtout s’il s'agit d'un frelon européen, dans le doute le mieux reste de s'abstenir. D'autant plus que le frelon asiatique comme le frelon européen ne sont pas agressifs. Le frelon ne pique que si lui ou son nid sont menacés.

Le Frelon à pattes jaunes d'origine asiatique (Vespa velutina), est une espèce exotique découverte en France (Lot et Garonne) en 2004, année de son importation involontaire d'Asie. En seulement quelques années, ce frelon s'est implanté sur la quasi-totalité du territoire métropolitain au point que son éradication est maintenant impossible et menace les populations de frelons européens.

La femelle fondatrice de frelon asiatique « vespa velutina nigrithorax » ne vit qu’une année. Le cycle de la colonie et le nid qu’elle génère est donc annuel. Sa vie commence en automne et sa fécondation a lieu avant l’hiver avant son départ du nid.

Aux premiers gels sérieux, les jeunes femelles fondatrices nouvelle génération, quittent le nid et trouvent une cachette pour passer l’hiver. Le reste de la colonie est abandonné à son triste sort, pénurie de nourriture et froid viennent à bout de la colonie et la structure se dégrade avec les intempéries.

Dès les premières douceurs de mi février (>13°C), les femelles fondatrices sortent d’hibernation, tout au moins celles dont la cachette permet un réchauffement rapide.( les frelons européens sortent généralement plus tard à des températures de 18 à 20°C) Pendant quelques jours, elles se refont une santé si elles arrivent à trouver les sucres énergisants dont elles ont un besoin vital. Les rescapées démarrent un nouveau cycle infernal. Chacune sera seule pour fonder une nouvelle colonie : construire le nid (une alvéole chaque jour), pondre (un œuf chaque jour), se nourrir et nourrir ses larves jusqu’à ce qu’elles deviennent nymphes, puis adultes ouvrières, 45 jours après la ponte de l’œuf. Pendant cette période (du 15 février au 1er mai), elle est seule à assumer la survie de sa colonie. Contrairement aux abeilles, la femelle fondatrice passe la plupart de son temps en dehors du nid, jusqu’à la naissance des premières ouvrières, 45 jours après la ponte du premier œuf, c’est à dire aux environs du 1er mai. Après les premières naissances, la femelle fondatrice est remplacée dans son labeur, elle ne sortira plus du nid, elle ne fera plus que pondre comme une reine jusqu’à 100 œufs par jour et jusqu’à épuisement en automne (moment où la colonie de frelon est a son maximum et où les besoins en protéines sont important d'où l'attaque des ruches qui elles sont affaibli a cet époque par le manque de nourriture de l'été ).

Le moment clé pour piéger les femelles fondatrices, se situe donc au sortir de l’hibernation jusqu’au 1er mai (en fonction des aléas climatiques de l’année) ! ! ! . . . Pendant cette période, leurs besoins sont des sucres pour elles, des protéines pour nourrir les larves, des fibres de bois et de l’eau pour construire l’ébauche de la structure du nid.

Le frelon asiatique cause des dégâts importants dans les vergers en dévorant les fruits et il a la particularité de s'attaquer aux abeilles. Les abeilles butineuses constituent 80 % du régime alimentaire d'un frelon asiatique en ville et 45 % dans les campagnes. Même si toutes les abeilles ne meurent pas, la prédation des frelons asiatiques les stresse énormément, ce qui limite les récoltes de nectar et de pollen et affaiblit leurs réserves pour l'hiver.

Le nid du frelon asiatique a une forme de boule, contrairement à celui de son homologue européen, davantage en forme de poire. Le nid de vespa velutina mesure jusqu'à 1,20 mètre de haut. Il est construit la plupart du temps en hauteur, à plus de 10 mètres d'altitude. Il se situe souvent en pleine lumière. Sa zone de prédilection : la cime des arbres, cabanes de jardins ou à proximité d'un point d'eau. L'entrée du nid est latérale et il est constitué majoritairement d'écorces et de bois tendre.

Au rucher de Chaponost : dans notre région, il y a encore peu de nid et les ruches ne sont pas trop attaquées par le frelon asiatique,

Nous avons fabriqué des pièges a frelon asiatique avec des bouteilles en plastique que nous avons mis certains printemps a proximité du rucher mais nous n’avons jamais attrapé de frelon et ce piège n’est pas hyper sélectif donc a voir si nous continuons a le mettre . Daniel, un de nos adhérents a fabriqué un piège plus perfectionné en forme de boite grillagée, qui piège les frelons et libère les insectes de plus petites tailles comme les abeilles.

petit cours: les produits de la ruche: la propolis

La propolis :

Très utilisé autrefois (égyptien pour les momies, les grecs, les romains, les incas pour ses vertus biologiques. Les légionnaires romains l’emportaient dans leur campagne.)

Toutes les abeilles ne propolisent pas de la même façon. Dans l’espèce Apis mellifera : carnica et lamarckii propolisent peu, ligustica et mellifera moyennement (300 g/ruche), caucasica et intermissa beaucoup (1 kg/ruche).

La propolis est une sorte de glu fabriquée par les abeilles âgées aux glandes cirières atrophiées. Ces abeilles collectent les substances résineuses, gommeuses, exsudées par les bourgeons, l’écorce, les tiges de certains arbres. Dans nos régions (pin, sapin, épicéa, le peuplier l’aulne, le saule, le marronnier, le bouleau, le frêne, le chêne, et l’orme.)

Les butineuses coupent des petits morceaux de ces résineux avec leurs mandibules, forment des petites pelotes mélangées à leur salive riche en fermant et avec de la cire (35%)



La propolis sert à colmater les fissures et les trous de la ruche. Protection contre le froid. Fonction de consolidation. Fonction antiseptique et bactéricide. Les abeilles tapissent les alvéoles pour les aseptiser avant utilisation.

Si un intru (lézard ou souris…) rentrent dans la ruche, les abeilles le tuent en l’attaquant à plusieurs, mais elles ne peuvent pas le sortir, elles l’entourent alors de propolis ce qui va embaumer le cadavre, cet a dire que celui-ci va sécher sans infecter la ruche, il n’y aura pas de putréfaction.

On trouve jusqu’à 300 substances dans la propolis. Si un virus, un champignon, un micro-organisme se développe et gène le bon équilibre de la colonie, immédiatement, les abeilles fabriquent l’antidote : elles vont sélectionner les meilleures sèves végétales disponibles dans la nature environnante et les mélanger à leurs propres sécrétions antiseptiques. Elles ne mettent qu'une heure à fabriquer leur système de défense immunitaire très élaboré. (40 flavonoïdes antioxydants, des essences végétales, des acides organiques, de nombreuses vitamines A et B, des oligoéléments (Mg, Cu, Se, Fe, Ni, Si, Sr, Zn),) .

La propolis permet l’équilibre sanitaire de la colonie.

Récolte :


  • on peut récupérer la propolis en raclant les cadres ou les parois de la ruche (cette propolis peut être ancienne et donc oxydée, par conséquent de qualité moyenne (attention aussi à ne pas récupérer la propolis dans les ruches où il y a eu des traitements car celle-ci sera certainement chargée de ces molécules)
  • On peut aussi installer des grilles (type grille à reine en plastique) ou des toiles entre les cadres et le couvre cadre, on trouve des grilles adaptées en magasin d’apiculture. Les abeilles dans un souci de propreté et de colmatage des trous, vont boucher tous les creux. Quelques jours plus tard (environ 8 jours) récupérer la grille,( la propolis sera peu oxydée donc de bonne qualité), les grilles seront grattées, tandis que les « toiles » seront enroulées et mises au congélateur avant d’être « malaxées » pour détacher la propolis durcie par le froid.
    (
  • Souvent, plus simplement, les apiculteurs raclent un peu de propolis sur les cadres et la laisse fondre dans leur bouche (si mal de gorge ou souci ORL…)

On peut la conserver à l’abri de la chaleur dans une boite hermétique.

Elle est presque insoluble dans l’eau froide, elle est partiellement soluble dans l’eau chaude ou bouillante (les acides phénoliques, les sucres et les acides aminés) mais elle est soluble dans l’alcool, l’huile végétale, le beurre chauffé.

Préparation d’une teinture de propolis

  • Récolter la propolis à partir des grilles à propolis
  • Mettre les copeaux de propolis au froid (réfrigérateur ou congélateur) avant de les pulvériser dans un moulin à café.
  • Mettre à macérer dans l’éthanol à 70° (ou alcool fort : calva, vodka, cognac, armagnac...) à raison de 20 g de propolis (ou plus) pour 100 ml d’alcool
  • Laisser macérer 3 semaines en agitant régulièrement
  • Filtrer


Conserver la teinture à l’abri de la lumière (flacon ambré, conservation 3 ans).

On pourra prendre quelques gouttes de teinture mère avec une cuillère de miel en cas de maux de gorge. Ou l’incorporer avec d’autres matières pour l’utiliser sur la peau comme cicatrisant.

Faites attention à sa provenance, de manière à ce qu’elle n’ait pas été pollué par des produits chimiques ( épandage de pesticides).

La propolis varie selon sa provenance et surtout l’arbre où elle a été cueillie.



La propolis jaune : Souvent considérée comme légèrement brune, la propolis jaune est la plus courante de toutes. Les abeilles de toute l’Europe la fabriquent en butinant certains arbres comme les peupliers. C’est donc la forme la plus répandue.

On ne trouve la propolis verte qu’au Brésil, dans l’État du Parana. Les abeilles la composent en butinant le romarin des champs, une espèce végétale endémique aussi nommée Baccharis dracunculifolia. Les zones de butinage des abeilles sont toutes hors d’atteinte des antiparasitaires et des autres produits de traitements chimiques utilisés dans l’agriculture, comme les pesticides. Il s’agit donc d’une forme très pure et préservée des effets des activités humaines et de tous les produits utilisés dans ce cadre.

La propolis verte est une réelle bienfaitrice pour le corps humain. Elle peut être d’un grand soutien face à un traitement lourd, dans le cadre d’une maladie comme le cancer notamment.

La propolis rouge : Cette troisième forme de propolis est aussi plus rare puisqu’elle est générée par les récoltes des abeilles sur les palétuviers, au cœur des mangroves des forêts tropicales. Ces forêts luxuriantes sont souvent délaissées des activités humaines, ce qui permet à la nature d’évoluer et de se développer sans interruption, et sans intervention extérieure. Les récoltes de propolis rouge les plus pures se font dans les écosystèmes protégés, comme c’est le cas sur l’île de Cuba. Sur cette île, des solutions naturelles ont été développées pour contrer les effets de l’embargo sur les médicaments. Ainsi, la propolis rouge est devenue une ressource thérapeutique majeure de l’île. En ce sens, elle est sans doute l’une des plus pures que l’on puisse trouver.

Entre la propolis verte, rouge ou jaune, il n’est pas réellement possible de distinguer quelle est la meilleure propolis : elles n’agissent pas sur les mêmes terrains. En revanche, elles ont chacun un domaine de prédilection dans lequel elles se montrent plus efficaces que leurs consœurs. Cependant, la propolis verte se démarque par ses vertus ultra-puissantes.



Propriétés : défense et protection de la ruche (de même pour l’humain) -Antimicrobienne, bactéricides, antifongiques. (Les rayons de la ruche sont protégés par une fine couche de propolis, il n’y a pratiquement pas de bactéries dans celle-ci)
-fonction antibiotique (staphylocoque dorée, streptocoque, helicobacter pylori…)
La propolis peut être utilisée en complément des antibiotiques de synthèse.
-anti cancérigène (mélanome, carcinome) et s’oppose au développement des métastases.
-régénère les tissus et les cellules, réduit les œdèmes, effet anti inflammatoire, calme les douleurs locales
-renforce les défenses immunitaires
-aide à lutter contre la tristesse, la mélancolie, la dépression.

•* Contre les infections bronchiques et la grippe, En spray, pour la gorge. ( il existe des extraits sans alcool pour les enfants)
•* La propolis est utilisée pour le traitement de tumeurs malignes, des brulures, des coups de soleil, des boutons d’herpès, de varicelle, de zona, de durillons, des plaies, des blessures, gangrènes.
•* La propolis est très efficace pour de nombreux problèmes de peaux (démangeaisons, eczéma, psoriasis, mycoses, rougeurs.)

Pommade à la propolis – beurre de karité – huile de coco Ingrédients :
0,5 g de teinture de propolis (15 gouttes)
10 g de beurre de karité
10 g d’huile de coco
4 g d’huile d’amande douce

Peser le beurre de karité, l’huile de coco et l’huile d’amande, mettre deux minutes au bain-marie (40°C) jusqu’à liquéfaction, puis ajouter la teinture, mélanger, étiqueter (nom du mélange et date de fabrication) et conserver dans un endroit frais à l’abri de la lumière.

Si ce sujet vous intéresse : Françoise Sauvager, pharmacienne connait ce sujet sur le bout des doigts, vous pouvez trouver ses conférences sur le web et notamment un compte rendu de son passage au Syndicat d’apiculture du Rhône.

petit cours: les produits de la ruche: la gelée royale

La gelée royale :

  • La gelée royale est fabriqué par les ouvrières de 3 à 11 jours de vie (les nourricières) avec du pain d’abeilles (pollen +miel) et un ensemble de glandes : pharyngiennes, hypopharyngiennes, mandibulaires, labiales.

Elle sert à la nourriture de toutes les larves pendant 36h après l’éclosion et devient nourriture exclusive des larves de futures reines ainsi que de la reine pendant toute sa vie.
Cette nourriture provoque une très forte fécondité de la reine et la protège aussi des infections virales.
La production de gelée royale demande beaucoup d'efforts aux abeilles. Les abeilles consomment plus de miel pour produire de la gelée royale que pour les autres produits de la ruche ce qui demande un suivi personnalisé très important.
Les ruches utilisées pour produire de la gelée royale doivent être très populeuses et fortes.
L'apiculteur va chercher dans des ruches spécialement dédiées à l'élevage de larves, des cadres où la reine a pondu. Lorsqu'une cellule éclot, les larves sont les mêmes. C'est la nourriture (gelée royale) qui leur sera donné qui déterminera si celle-ci sera reine ou non. L'apiculteur effectue alors l'étape très minutieuse, que l'on appelle le greffage : il prélève les jeunes larves éclose sur ce cadre pour les mettre dans des cellules artificielles, placées sur des barrettes en bois.

Les nouveaux cadres, porteurs des cellules greffés, sont transportés et déposés dans les colonies productrices de gelée royale. Ces ruches sont divisées en deux parties (séparés par une grille qui ne laisse passer que les ouvrières) : l'une où la reine pond sur les cadres libres et l'autre côté orphelin, où seules les abeilles ouvrières ont accès. On installe ces cadres du côté orphelin de la ruche, pour motiver les abeilles à produire de la gelée royale. Elles vont alors élever les jeunes larves en remplissant les cellules de gelée royale.

Généralement la récolte est faite tous les 2 jours sur du jeune couvain de – de 3 jours moment où la quantité de gelée royale dans les cellules a atteint son maximum. Après avoir récupérer les lattes, l'apiculteur va procéder à la désoperculation : il coupe la partie supérieure des cellules faite de cire fabriquée par les abeilles.



Les larves présentes dans les cellules artificielles sont enlevées, et la gelée royale où baignaient les larves aspirées (avec un matériel spécial ou une cuillère en forme de cupule)
La gelée royale doit être impérativement conservé au réfrigérateur. Elle est très fragile et rancit rapidement. il est absolument nécessaire de fermer le pot hermétiquement afin d’assurer sa conservation. Une fois entamé, il est conseillé de le finir rapidement (entre 25 et 40 jours) pour limiter le risque d’oxydation. La gelée royale peut être conservée 1 an (au frais). Cependant, pour tirer pleinement profit de ses vertus, nous vous conseillons de commencer votre cure rapidement.

De façon générale, la gelée royale est un produit vivant et fragile. Elle est donc sensible à une exposition à la chaleur, à la lumière et à l’air. Si vous laissez la gelée royale soumise à la lumière et l’air, à température ambiante pendant environ vingt minutes, la gelée royale va complètement changer son look. De blanc-jaune, ressemblant à yogourt, serait transformée complètement en masse jaune. Ainsi, exposer le produit à ces éléments entraîne un risque de dépréciation de la qualité de la gelée, voir de fermentation. Si le bouchon du pilulier se gonfle et que la gelée royale se parsème de bulles, c’est qu’elle est devenue impropre à la consommation. Il ne faut surtout plus la consommer. En effet, non seulement elle perd ses propriétés bénéfiques, mais elle peut également s’avérer dangereuse pour la santé.

La gelée royale ne doit être prise que par des cuillères en bois, en plastique ou en verre, et non en métal.



Mélangé au miel c’est l’idéal pour la conservation (3 g pour 125gr de miel), on peut le garder 1 an.

Ces propriétés sont proches du pollen.

Régénération des cellules et des tissus :

Aux convalescents, aux femmes enceintes, aux personnes âgées fatiguées, aux sportifs, pour la consolidation de cal lors de fractures.

Tonification de la fertilité masculine et féminine : elle favorise la procréation et la grossesse,



Anti infectieux : Propriétés antivirales (notamment contre la grippe), antibactériennes (staphylocoque, Escherichia coli.) Antifongiques, antitumorales et des propriétés immunostimulantes.

Posologie :

En cure d’un à 2 mois de préférence en automne pour prévenir les maux de l’hiver, et peut être renouvelé au printemps si besoin.

Le matin à jeun en laissant fondre sous la langue, pour un adulte : 300 à 500 mg par jour. (Volume d’une lentille)

Peut-être mélangé au miel pour une meilleur conservation et absorption.

petit cours: les produits de la ruche: le pollen

Le pollen :

Les abeilles en butinant le nectar recueillent le pollen sur tout leur corps.

Pour que celui-ci se conserve parfaitement dans la ruche, les abeilles emplissent leur jabot de nectar riche en ferments lactiques associés à quelques levures et régurgitent goutte après goutte celui-ci pour humidifier leurs pattes postérieures où se trouvent les corbeilles à pollen.

Le pollen récolté s'agglomère alors en pelotes, ensemencées en bonnes bactéries par l'abeille. Quand la charge est suffisante, l’ouvrière revient à sa ruche et dépose sa récolte dans les alvéoles, au-dessus et à côté du nid à couvain. On peut souvent voir des ouvrières enfoncer leur tête dans une alvéole pour tasser les pelotes.

Certaines abeilles se spécialisent dans la cueillette du pollen à certaines périodes pour nourrir les larves et choisissent leur pollen, elles préfèrent ceux de châtaigner, de l’arbre à kiwis, de saule, de pissenlit, de coquelicot.

En effectuant cette récolte, elles améliorent la pollinisation en déposant le pollen sur le pistil et beaucoup de producteur de fruits ont perçu l’intérêt pour le rendement de leur culture (les amandiers de Californie).

En fait, chaque pelote contient plusieurs millions de grains de pollen collés entre eux (Une pelote= 20mg= 3 à 4 millions de grains de pollen.)

Il est indispensable au développement de la colonie car il nourrit les jeunes larves en leur apportant des matières protidiques et d'autres nutriments.

Une ruche produit chaque année 20 à 40 kg de pollen.

La récolte : Le pollen se récolte grâce à des trappes installées à l’entrée des ruches. On installe celle-ci uniquement sur les ruches les plus fortes. Elles sont installées à la tombée de la nuit lorsque toutes les ouvrières sont rentrées. Si vous le faites en journée, les abeilles en vol risquent de ne pas reconnaître la ruche à leur retour.Elles sont équipées d’une grille avec des trous de 5mm de diamètre. Lorsque l’ouvrière chargée de pollen entre dans la ruche, elle est obligée de passer par cette grille et perd une partie de son pollen.

Les pelotes perdues par les abeilles tombent dans un bac situé dans la partie inférieure de la trappe. Il ne reste plus alors qu’à collecter le contenu du bac. Des entrées spécifiques se trouvent sur le côté de la trappe pour permettre aux mâles d’entrer et sortir de la ruche.Il faut éviter de poser les trappes en période de fécondation des reines. Le risque est que la reine ne trouve pas l’ouverture latérale.

Il existe des trappes à double entrée, une ou les abeilles perdent leurs pelotes et une autre ou elles ne les perdent pas, on remarque que la récolte ne diminue pas avec ce procédé.

  • Le pollen frais :

Le pollen frais, appelé aussi pollen cru est cent fois plus concentré en ferments lactobacilles que le pollen séché et beaucoup plus riche en vitamines. La mise en congélation sous atmosphère contrôlée permet de stabiliser le pollen à l'état frais en lui conservant ses atouts nutritionnels. Le pollen congelé à l'état frais dès la récolte conserve ses ferments vivants. Cette flore composée de micro-organismes vivants favorables à la santé est préservée par la congélation mais ne survit généralement pas au séchage du pollen. Le pollen frais est parfois proposé en barquettes au rayon surgelés( magasin bio).

Le pollen supporte la décongélation quelques heures et peut être ensuite recongelé sans risque car les pelotes ne renferment aucune flore bactérienne pathogène. De plus, le pollen est composé de cellules à très faible teneur en eau et donc supporte des congélations et des dégels successifs sans altération.
Le pollen frais ou décongelé peut être gardé au réfrigérateur pendant longtemps en le mélangeant avec du miel, (1 volume de pollen pour 4 de miel).

* Le pollen séché :

Dans des séchoirs à des températures de 40 à 50°C (des températures plus élevées nuiraient à sa composition), il peut être conservé ainsi une année. Le pollen séché perd ces propriétés antibiotiques et ses qualités en tant qu’hormones végétales.

Ne pas conserver à la chaleur et à la lumière.

Riche en protide dont la majorité est des Acides Aminées, confère un grand pouvoir vitalisant. + riche en protéine que la viande ou les œufs, 35 a 50 gr de pollen/jour peuvent couvrir les besoins en protéines de l’homme (selon le Dr Stangciu) ce qui correspond à environ 10 cuillères à café de pollen (pour les végétariens)

  • Le pollen contient tous les Acides Aminés dont nous avons besoin et de nombreuses autres. (Les cellules de notre corps utilisent les AA pour synthétiser des protéines humaines constituant de la matière vivante, 10 AA indispensables à l’organisme et non synthétisé par l’homme doivent être obligatoirement apporté par l’alimentation, le pollen contient tous les AA indispensables à l’organisme y compris les 10 AA )
  • Il contient presque toutes les vitamines (mais peu de vitamine C)
  • Les 28 minéraux présents dans notre corps
  • Des enzymes et coenzymes.

Pour ces raisons le pollen est tonifiant et stimulant pour les muscles et pour le système nerveux.

Il stimule la croissance osseuse : prévient l’ostéoporose, rattrape le retard de croissance du a une alimentation carencée, facilite la formation de cal osseux en cas de fracture

Fonction circulatoire : facilite la circulation du sang, équilibre le rythme cardiaque, (arythmie), diminue les hémorragies vasculaires, évite les phlébites et les varices. Baisse la TA, lutte contre l’artériosclérose, abaisse le taux de cholestérol et de triglycérides, augmente le taux de G. Blancs et G. Rouge du sang (anti anémique)

Régule l’appareil digestif : facilite la fonction du foie, du pancréas, et de l’ensemble de l’appareil digestif ( antitoxique) agit sur la fermentation et l’inflammation de l’ensemble des voies digestives en favorisant l’équilibre de la flore intestinale, régule constipation ou diarrhée, calme les flatulences, agit sur les parasites intestinaux (vermifuge) (il faut préférer le pollen frais pour sa valeur antibiotique), le pollen est rééquilibrant et protecteur des intestins)

Régule le métabolisme du foie : utilisé pour toutes les affections hépatiques (hépatites, cirrhoses.), pour les maladies alcooliques, le pollen réduit le besoin d’alcool, et répare les dommages causés au foie .( 2 à 3 c à café de pollen frais)

Soutient la qualité de la vision.

Capacités sexuels : grâce à des hormones végétales, le pollen a une action aphrodisiaque, il a surtout une action sur les troubles de la prostate (prise journalière dès 50 ans, 1 c à café puis 2 à 60 ans, 3 à 70 ans puis 4 ensuite)

Action sur les glandes sexuelles de l’homme, sur la reproduction, la vigueur, et la croissance.

Pour les femmes, le pollen agit sur les affections du sein, les troubles des règles, de la grossesse ou du syndrome prémenstruel.

Soutient les fonctions de la thyroïde grâce aux AA

Boostant énergétique :

Antistress, légèrement euphorisant. Augmente la mémoire et le pouvoir de concentration.

Augmente le poids et énergie chez les personnes amaigris (convalescence, personnes âgées, fatigue chronique, pendant la grossesse et après...)

Augmente la fonction de tous les muscles du corps,

Régule le poids, peut être conseillés aux obèses, aux diabétiques, aux personnes souffrant d’amaigrissement anormal.

Utilisé dans les traitements cancéreux :

Cobalthérapie, rayon X, chimio qui génèrent une asthénie et un état dépressif.

Ou soumis à des irradiations professionnelles.

Peau :

Efficace pour la peau sèche, rugueuse, dévitalisés. Agit sur l’eczéma et l’acné.

Tonifie la chevelure, combat la chute des cheveux. Tonifie les ongles cassants.




Posologie : 1 à 10 c à café par jour de 6 à 40 g (sachant que 35 a 50g/ jour couvre les besoins en protéines)

Le pollen peut être consommé tous les jours, ou en cure d’une semaine par mois ou de 2 mois avec arrêt pendant 3 mois.

Mélanger a un aliment, compotes, yaourt, jus de fruit ou de l'eau afin que l’enveloppe de chaque micro grain s’ouvre avant de l’absorber.

Pour enfants de 1 à 12ans: ¼ de c à café 2 à 3 semaines par mois. On augmente jusqu’à arriver à une dose adulte à 12 ans.

« Eau de pollen « :1 portion de pollen, 1 portion de miel, de l’eau à température ambiante, aromatisé avec du citron ou de l’orange. (idéal pour les personnes anorexiques, opérés, ou personnes âgées)

les pollen n'ont pas tous les mêmes actions:( ref biblio "ces pollens qui nous soignent de patrice Percie du Sert)
sur une échelle de 1à 5

  • Défenses immunitaires(améliore les défenses, prévient la dégénérescence des neurones, ralentit le processus de vieillissement.): ciste 5, saule 5.
  • Élimination des graisses et problèmes liés aux graisses:ciste 5 (élève le bon cholestérol, diminue les amas graisseux), châtaigner 5 (diminue les lipides circulants)
  • Protection cardio vasculaire (Souplesse des capillaires): ciste 5 (prévient l’oxydation des liquides circulants), châtaigner 5( bon pour la mémoire, nettoie les graisses des artères), saule 4 (bon pour la mémoire, nettoie les graisses des artères)
  • Protection de la muqueuse intestinale (prévient des inflammations du colon): ciste 5
  • Protection des grands sportifs (comble le besoin accru de micro nutriments et antioxydants, protège le tissus musculaire): ciste 5
  • vision: ciste 5 (protège rétine et cristallin), saule 5 (prévient de la dégénérescence maculaire, protège la conjonctivite et la cornée)
  • Freins aux pertes de calcium(Synergie de phyto œstrogène et ainsi freine la perte de calcium): ciste 3, châtaigner 4
  • Diminutions des réactions allergiques: ciste 3
  • Prévient le syndrome dépressif léger (améliore la réponse à un traitement anti dépresseur classique, freine l’enchainement de stress): châtaigner 3
  • Aide a prévenir certains cancers (diminue la sensibilité au stress, diminue l’oxydation des lipides (kc seins prostate, colon, détoxifie l organisme):châtaigner 3, saule 4
  • Aide aux traitements radiothérapiques: châtaigner 2, saule 5( 5 préserve ou aide à la réparation des tissus brulés)
  • Protection de la prostate (Diminue l’adénome, baisse du taux des PSA, aide a supporter les traitements classiques): saule 5
  • Conception /allaitement (favorise l’ovulation, la nidification de l’ovule, favorise la lactation): saule 5

petit cours: les produits de la ruche miel (2)

Utilisation du miel :

Activation de la croissance : effet bénéfique sur la croissance osseuse et dentaire et la prévention du rachitisme (du certainement a la capacité de fixation du calcium et du magnésium venu du miel)

Effet énergétique : glucose directement assimilé est disponible rapidement. Le fructose mis en réserve prend ensuite le relais. (Pas de pic glycémique comme avec le sucre de canne ou de betterave). Les oligoéléments et les différentes vitamines complètes l’action énergétique a court ou moyen terme. (Particulièrement utile aux convalescents, aux enfants et aux personnes âgées.

Les miels recommandés sont ceux de châtaigner et de romarin (fatigue, asthénie surmenage)

Tonification de l’appareil digestif :

  • il régule la flore intestinale et stimule la production de suc pancréatique et de la bile.
  • Les miels de romarin, de lavande, de thym soulagent contre les flatulences, les ballonnements et les douleurs abdominales.

Régulation de la fonction cardiaque :

  • Le miel a une action équilibrante du rythme cardiaque, il favorise la circulation sanguine diminue la tension artérielle, augmente la puissance du cœur sain et fortifie le cœur malade. ( l’acétylcholine présente dans le miel explique l’action de relaxation sur tous les muscles lisses.

Les miels d’aubépine et de châtaigner sont particulièrement conseillés.

Effet anti anémique :

  • Le fer et le cobalt active la genèse de l’hémoglobine des globules rouges et expliquent le rôle du miel dans la lutte contre l’anémie.

Protection des voies respiratoires :

  • Les tisanes de miel de sapin additionné de jus de citron sont très employées pour soigner les attaques externes de froid. (Coup de froid, angine, toux)
  • En médecine traditionnelle chinoise, le miel est utilisé pour calmer la toux, la sécheresse de la gorge et de la bouche, pour humecter le poumon (bronchite chronique, asthme bronchique)

Les miels d’eucalyptus, de thym, de lavande sont de très bons antiseptiques pulmonaires.

Pour le rhume des foins, si on utilise du miel local (10 à 20km) autour de chez soi, les pollens qu ils contiennent sont susceptibles d’opérer une désensibilisation.

Contre la fièvre :

  • Le miel de saule peut lutter contre la fièvre (l’acide acétylsalicylique (aspirine) est présent dans l’écorce du saule)

Détoxication du foie :

  • le miel sert à soigner les hépatites, et les intoxications alimentaires.

Le miel de romarin est préconisé pour les insuffisances hépatiques, les lithiases biliaires, la cirrhose du foie celui d’acacia pour la détoxication générale.

Effet laxatif :

  • la forte concentration en fructose favorise le transit intestinal, harmonise l’intestin et combat les fermentations. (Particulièrement utile pour les sujets âgés et convalescents.)

Le miel de Thym

Action sur l’appareil digestif :

  • Action sur les ulcères de l’estomac et du duodénum (action sur l(Helicobacter pylori)
  • Action lors des gastro entérites, pour la réabsorption du sodium et de l’eau (évite la déshydratation des malades)

Le miel de thym, lavande, bruyère eucalyptus ont une action antiseptique détruisent les parasites intestinaux

Action sur l’arbre urinaire :

  • du fait de son effet germicide, le miel est utilisé pour soigner les infections urinaires, les cystites. Il a également une action diurétique et lithique sur les calculs rénaux.

'' Les miels recommandés sont ceux de lavande, bruyère, thym, eucalyptus, conifères.''

Le miel de bruyère est bénéfique pour la prostate.




Équilibre du système nerveux :

  • les vitamines, oligoéléments et autres principes présents à l’état de traces, constituent un ensemble harmonisateur des métabolismes contribuant à l’équilibre du système nerveux.

Le miel d’aubépine calme les angoissés, celui de tilleul favorise le sommeil.

Un mélange de miel propolis, pollen, est indiqué aux enfants souffrant du syndrome d’hyperactivité.

Action germicide :

  • le miel est efficace dans le traitement des affections de la peau et des muqueuses digestives.
  • Il facilite la cicatrisation des plaies, des brulures, des ulcères variqueux qui souvent résistent aux traitements conventionnels, de la gangrène, des ulcères diabétiques et des escarres.
  • Il opère un véritable nettoyage des plaies infectées et nécrosées.

Le miel de thym, et de lavande sont préconisés pour les brulures, plaies diverses, piqures d’insectes, gerçure du sein.

Le miel a une action antifongique et antiparasitaire, préconisé dans le traitement des diverses atteintes de la peau par les champignons (le pied d’athlète ou les parasites comme la teigne)

Pharmacie :

  • pour soigner les écorchures, coupures, crevasses, brulures: Nettoyer et désinfecter la plaie. Appliquer ensuite le miel largement sur et autour de celle-ci , couvrir d’une gaze stérile, et mettre un pansement occlusif par-dessus, renouveler 2 fois par jour jusqu’au début de la cicatrisation.On utilisera de préférence du miel de thym ou de lavande . On peut ajouter au miel 2 à 5% de propolis pour faciliter la cicatrisation.
  • Pour les troubles respiratoires : le miel peut être utiliser en cataplasme, appliquer sur le torse couvrez d’un linge, et emballer le torse avec du film alimentaire, garder toute la nuit. Utiliser de préférences des miels d’eucalyptus, de thym, de lavande.

petit cours: essaimage, comment récuperer un essaim?

Si un essaimage a commencé, on ne peut qu’espérer que l’essaim se pose sur une branche ou un arbre pas trop haut pour que l’on puisse l’attraper facilement. Des milliers d’ouvrières se précipitent au trou de vol, se bousculent, se poussent s’envolent frénétiquement, tourbillonnent en tous sens comme prise de folie. En vol, la densité des abeilles permet de suivre l’évolution de l’essaim. Au bout de quelques minutes, il se dirige vers une branche d’un arbre, un buisson ou un autre support (comme le volet de Michel…) les abeilles se concentrent pour former une boule qui grossit jusqu’à rassembler la totalité de cette essaim primaire.

1-Elles_ont_choisi_le_volet_qui_leur_convient.JPG, avr. 20202-Le_lendemain_matin_entre_la_fenetre_et_le_volet.JPG, avr. 2020

Il est souvent composé de la vieille reine, d’ouvrières de tout âge et de quelques faux bourdons.

En général l’essaim primaire se pose à une dizaine de mètre de la ruche ou il va rester un temps variable entre une demi-heure et 2h/3h avant que cette colonie décide de déménager.

Il faut essayer de réagir dès que toutes les abeilles sont en boule. Un essaim ne vit pas sans habitat plus de 3 jours.

Matériel : ruchette ayant une très grande aération (plateau aéré ou couvre cadre en grille), habits, gants, enfumoir, spray d’eau, balayette, escabeau…éventuellement scie…

-Certains vaporisent de l’eau fraiche sur la grappe avant de récupérer l’essaim pour que les abeilles se resserrent pour protéger la reine.

-certains enfument pour les calmer

Généralement les abeilles sont gorgées de miel et donc sont peu agressives, mais prudence tout de même !!

·* Soit on place une ruchette ou un récipient plus léger sous la grappe et on secoue d’un coup sec la branche pour décrocher l’essaim, la reine tombent avec un groupe d’ouvrières. (Puis verser le récipient si on le fait en 2 phases dans la ruchette). Des abeilles se mettent à l’entrée et battent le rappel avec leur glande de Nasanov. Après quelques heures toute la colonie sera rassemblée avec la reine à l’intérieur de la ruchette.

·* Certains récupère l’essaim avec un récipient : type louche ou petite casserole pour les déposer délicatement dans la ruchette.

·* Si on peut déposer la ruchette à moins de 1 mètre de la grappe, on approche un cadre avec de la cire déjà tiré de la grappe ; les abeilles sentant la bonne odeur de cire vont monter sur le cadre. Lorsqu’une bonne partie de la colonie a grimpé sur le cadre, on le dépose dans la ruchette et le reste de la colonie va suivre.
3-_ruchette_en_place_de_l_interieur__mais_elles_ne_descendront_pas_toutes_seules.JPG, avr. 2020

·* S’il est à terre on pose la ruchette à côté et on met un drap blanc entre la grappe et la ruchette, ce qui va aider la colonie à trouver l’entrée.

Fermer la ruchette quand toute la colonie est rentrée, puis:

-certain la mettent en cave 1 à 2 jours, cela permet à la colonie de consommer une partie de ses réserves, ce qui lui fera passer l’envie de repartir à nouveau.
Les abeilles ont besoin d’être dans une ruchette aéré. On peut leur mettre un mouchoir humide sur la grille pour un apport d’eau.

-si on le déplace sur le site du rucher tout de suite après l’avoir récupéré, on peut ajouter au cades bâtis et à bâtir, un cadre de jeune couvain (d’une autre ruche). Immédiatement, les nourrices le prennent en charge et l’essaim sera définitivement fixé. Il ne s’échappera plus.

Une fois en place au rucher, les nourrir de 200 ml jour de sirop pendant 8 à 15 jours, cela aidera énergétiquement les cirières à construire les alvéoles (à moins que vous ayez déjà des cadres tirés). Un essaim vigoureux (3kg environ 30 000 abeilles) peut construire une feuille de cire gaufrée en une nuit.

La ruche souche peut faire 1, 2 ou 3 essaimages à la suite (personnellement j’en ai eu 2 l’année dernière avec la même ruche, le premier est parti a 30 m de haut, l’escabeau n’était pas assez grand même avec une brouette en dessous et une chaise par-dessus…le 2ème essaimage: 10 jours plus tard, j’ai pu le récupérer à 2 mètres de haut grâce à l’aide de Gilles. Nous avons inspecté la ruche souche, il y avait 10 cellules royales !!!! Il a vivoté tout l’été, a réussi a passer l’hiver en étant tout mini et est reparti à fond cette année…je viens de l’enrucher :)

Il existe certainement d’autres techniques…tout dépendra de l’emplacement de l’essaim.

petit cours: l'activité des faux bourdons

Par rapport à la reine et aux ouvrières, le faux bourdon possède d’autres signes distinctifs :
(

  • De gros yeux. Les yeux du faux bourdon comptent 8 000 facettes contre 5 000 seulement pour les ouvrières (pour mieux repérer une reine au milieu de 500 à 1000 autres bourdons, et ne pas se faire attaquer par les oiseaux ou autres prédateurs qui peuvent être attirés par cette nuée) .
  • Ses antennes, plus longues d’un segment 10 fois plus de capteurs que celles des ouvrières, (ce qui permet de sentir les phéromones d’une jeune reine de très loin).
  • Il ne possède pas de dard, il ne peut pas se défendre et sera jeter hors de la ruche avant l’hiver.
  • Il a une langue courte, il ne peut donc pas butiner.

Dans une ruche, le faux bourdon se reconnaît par sa morphologie. En fait, il doit son appellation à sa forme assez proche du vrai bourdon, notamment au niveau de la taille. Un abdomen beaucoup plus arrondi et plus gros comparé à celui des ouvrières fait qu’il pèse approximativement deux fois plus lourd qu’une butineuse : en moyenne 220 mg contre 100 mg seulement pour la butineuse.



Normalement, les reines ne pondent des œufs non fécondés qu’à partir du mois de mars.

La cellule d'un œuf mâle est environ 1/3 de fois plus grosse qu'une cellule d'abeille.

La ponte d'un œuf non fécondé donne obligatoirement naissance à un mâle (parthénogenèse). Les mâles n'ont donc pas de "père" direct mais un "grand-père", ce qui est important de retenir (peu de consanguinité contrairement à ce qui se dit ou lit).

L'œuf de mâle (comme l'œuf de femelle demande 3 jours pour éclore), la larve sera operculée 6 à 9 jours après l'éclosion de l’œuf, le faux bourdon naîtra 21 jours après l'éclosion de l'œuf soit à partir du 24ème jour qui suit la ponte. Il est à noter que selon l'urgence et le besoin, le mâle peut naître 24 à 26 jours après la ponte.

Il faudra compter une bonne quinzaine de jours pour qu'il commence à atteindre sa maturité sexuelle mais il ne devient vraiment fécond qu'à partir du 21ème jour.

Contrairement aux ouvrières, les mâles sont incapables de se nourrir seuls les premiers jours de leur vie. Ils seront donc nourris par les ouvrières avec un mélange de bouillie larvaire et de miel. Après quelques jours, les faux-bourdons commencent à s’alimenter seuls en puisant directement dans les réserves de miel (ils mangent 2 à 3 fois plus que les ouvrières).

Premiers vols : Ils effectueront leurs premiers vols entre le cinquième et le huitième jour. Même si la plu-part sont fidèles à leur souche, tous ne reviendront pas à leur souche car ils sont acceptés dans n’importe quelle ruche, ce qui permet d’avoir au sein d’une même colonie une grande diversité génétique et évite de cette façon les problèmes de consanguinité. Un mâle peut ainsi voler de ruche en ruche, de rucher en ru-cher. C’est seulement entre le douzième et le quinzième jour, que les faux-bourdons commenceront à effectuer des vols jusqu’aux aires de congrégation.(mais cette particularité peut faire passer le varroa de ruche en ruche)

Pour effectuer son vol nuptial, la reine se dirige vers une aire de congrégation des mâles. Ces lieux soulè-vent encore beaucoup d’inconnues pour les chercheurs. Nous savons qu'elles se situent dans un des espaces aériens de dimension très variable allant de 30 à 200 m de diamètre et situées entre 10 et 40 m du sol. Ces espaces sont perpétués d'année en année, de génération en génération. Ils peuvent être fréquentés par des milliers de mâles, qu'il y ait une reine ou non.

Avoir son rucher près de ces zones évite aux reines un voyage long et périlleux. Le faux bourdon meurt quelques minutes après son accouplement avec une reine. Son système reproducteur reste effectivement accroché à la reine à l’image d’une ouvrière qui perd son dard après avoir piqué.

En fin de saison, les abeilles récoltant de moins en moins de nectar, et la période de fécondation terminée, les faux-bourdons sont impitoyablement chassés des colonies. Les ouvrières leurs refusent l'accès et les font sortir de la ruche, certaines n'hésitant pas à aller jusqu'à les piquer s'ils se montraient trop insistants. Les mâles s'engourdissent très vite en dessous de 25°C,ils ne peuvent pas se nourrir de nectar car ils ont une trop courte langue et meurt rapidement.

Seules les colonies orphelines acceptent un certain nombre de mâles beaucoup plus tard en saison.

Leur durée de vie varie d’un à deux mois.

Le faux bourdon est souvent considéré comme un parasite du fait qu’il ne participe pas aux travaux de la ruche dont le butinage et la construction des rayons. Le rôle de ce mâle de l’abeille se trouve dans la reproduction. Mais il semblerait qu’il est un rôle de régulateur de l’humeur de la ruche (les ouvrières étant plus calmes et plus travailleuses en présence de ces messieurs), ils semblent aussi aider à la chauffe du couvain.

Les cires pré gaufrées que nous utilisons généralement sont adaptés pour faire des alvéoles d’ouvrières, les cellules de mâles seront fabriquées en périphérie, mais pas spécialement adapté pour.

Certains apiculteurs installent des cadres pour les mâles :

Pour faire un cadre à mâles, il vous suffit de couper une cire gaufrée au 2/3 et de la fixer sur un cadre. Vous placerez celui-ci en bordure de couvain et les abeilles le bâtiront aux 2/3 supérieurs en cellules d’ouvrières et au 1/3 inférieur en cellules de mâles. Vous pourrez aussi utiliser des cires à mâles vendues dans le commerce. Une cire à mâles représente 650 cellules/dm² contre 800 cellules/dm² pour une cire d’ouvrières.

Il existe aussi des cadres à jambage.

Observation d’un apiculteur : « j’ai pu constater avec la technique des cadres à jambage, que mes abeilles ont pro-duit plus de miel et qu'elles n'ont pas été touchées plus que les autres par le varroa. J'ai constaté également que les reines vivaient en moyenne une saison de plus que les ruches témoins, et cela s'explique parfaitement. En pondant d'avantage de mâles au cours de sa vie, la reine économise grandement sa spermathèque puisque les œufs mâles ne sont pas fécondés. Enfin, je puis affirmer maintenant que les cellules à mâles ne sont pas construites et rebutées dans le bas des cadres ou sur un bout de coté, mais là où les abeilles ont envie de les construire. Cela peut-être aussi bien en plein milieu du couvain femelles que sur un tiers du cadre, ce qui au fond, apporte de la chaleur au couvain d'abeilles. Les mâles jouent donc un rôle prépondérant dans la thermorégulation du couvain et contribuent à un équilibre remarquable des colonies. »



Le varroa se développent davantage dans les cellules mâles (car ils restent plus longtemps en phase de pupe et la femelle varroa peut donc davantage se multiplier avant la sortie de l’imago), certains apiculteurs mettent des cadres pour la fabrication des cellules mâles puis ils détruisent les cellules avant que les faux bourdons ne naissent pour éliminer le varroa qui se trouvent à l’intérieur des cellules. Mais …. Ils détruisent aussi la colonie de mâle….



Des études ont montré qu’il apparaît clairement que lorsqu’un faux-bourdon est parasité dès son stade larvaire par une ou des femelles varroas, il subit un net handicap à la production de spermatozoïdes. Les mâles, ayant été parasités par une femelle varroa, produisent en moyenne une quantité de spermatozoïdes inférieure de 44% par rapport aux mâles non parasités. Un faux-bourdon ayant été parasité par deux femelles varroas subit une production de spermatozoïdes inférieure de 53%.

En ce qui concerne les différences constatées en performance de vol, les influences ne sont pas flagrantes entre des mâles non parasités et des mâles parasités par une femelle varroa. En revanche, pour les mâles parasités par deux femelles varroas, les performances de vol se voient amoindries de 67% en moyenne.

petit cours: les activités de la reine

La reine des abeilles est reconnaissable parmi toutes par sa taille : son corps, plus gros et plus allongé, mesure 20mm (contre 15mm pour une ouvrière). Mais étonnement, ses ailes ne sont pas plus grandes et ne recouvrent pas l'intégralité de son abdomen.

Autres particularités liées à son rôle : elle ne possède ni glandes cirières (elle ne construit pas de rayons de cire), ni d'organes de récolte ou de succion, indispensables au butinage. Car la reine ne collecte ni nectar ni pollen ! Elle ne quitte la ruche qu'une fois au début de sa vie, pour le vol nuptial. Ainsi, tout organe présent chez les ouvrières mais inutile au rôle de reproduction, est absent du corps de la reine.

La reine est la seule femelle féconde de la ruche et donnera naissance à toutes les abeilles de la colonie, qu'il s'agisse d'ouvrières ou de faux bourdons.

La reine des abeilles est le personnage central de la ruche. Elle produit des phéromones qui vont garantir la cohésion de la colonie.

Si son unique but est de donner la vie, elle commence souvent la sienne par un fratricide. En effet, lorsque les ouvrières sentent qu'il est temps de mettre une nouvelle reine au monde pour perpétuer la vie de leur ruche (suite à la mort accidentelle de la souveraine, un essaimage ou face au vieillissement de la reine), elles vont produire plusieurs cellules royales (cellules en forme de doigt dépassant des cadres).
bees-2930728__340.jpg, avr. 2020

La plus rapide à naitre sera l'élue et sa première tâche sera de mettre fin à la vie des autres reines conçues en parallèle. Pour cela, elle se servira de son dard. Contrairement à celui des ouvrières, en forme de harpon (qui provoque leur mort après leur première piqûre en arrachant leur propre abdomen), celui de la reine est complètement lisse , son sac à poison est 2 à 3 fois plus volumineux que celui de l’ouvrière, elle peut ainsi s'en servir plusieurs fois dans un court laps de temps, sans que cela ne leur porte préjudice.

L'espérance de vie d'une reine est de 4 à 5 ans, contre 5 à 6 semaines pour une ouvrière. Exclusivement nourrie de gelée royale (et nettoyée par les autres abeilles) tout au long de sa vie, la reine garde sa position de seule abeille féconde en inhibant les systèmes reproducteurs des butineuses par l'émission de messages chimiques, à base de phéromones. Si la reine disparait, les hormones des ouvrières reprennent le dessus et le flambeau de la reproduction sera repris. Seul problème : les œufs des sujets de la reine ne sont pas fécondés et donneront 100% de mâles (on parle de ruche bourdonneuse) et la ruche sera vouée à mourir.

Dans les premières semaines suivant sa naissance, la reine va sortir de la ruche pour effectuer son vol nuptial (généralement dans les 3 jours après sa sortie, si la reine attend trop sa chitine se durcit et la fécondation ne pourra plus ou mal se faire).

Par un bel après-midi, la reine, poussée par les ouvrières, s'envole à plus de dix mètres de hauteur pour rejoindre un lieu de rassemblement de mâles. Dans ce nuage de faux-bourdons, la reine sera poursuivie et fécondée par plusieurs mâles (8 à 18) différents. Seuls les plus rapides auront le privilège d'atteindre leur objectif, privilège si l'on peut dire, car le mâle ne survivra pas à l’accouplement, son appareil génital sera arraché lors de l’accouplement. La reine ayant rempli sa spermathèque de spermatozoïdes qui lui serviront à féconder ses œufs durant toute sa vie, retournera à la ruche. Une fois sa spermathèque pleine, plus jamais la reine ne sera fécondée. Une reine débutera sa ponte, si tout va bien, 10 à 15 jours après sa naissance. Elle déposera ses œufs au centre des cadres situés généralement au milieu de la ruche : un œuf par cellule.

Les cycles de ponte sont fonction des températures extérieures : le plus fort de la production se fera en mai, juin et juillet puis le rythme diminuera jusqu'à devenir nul en décembre, janvier, février pour reprendre en mars, avril.

Les cellules royales d’essaimagesont surtout visibles au printemps (d’avril à juin). Les abeilles devenues trop nombreuses dans la ruche vont se mettre à élever des reines. Si l'apiculteur n'intervient pas dans le processus naturel avant la naissance des jeunes reines, la vieille reine partira de la ruche, accompagnée de milliers d’abeilles (40 à 60% de la colonie) afin de former une colonie ailleurs : c'est ce que l'on appelle l'essaimage.

Les cellules royales de remérage peuvent être édifiées toute l’année, mais elles sont plus fréquentes en été (de fin juin à mi-août). La colonie se rendant compte en cours de saison que leur reine n’est plus en mesure de former une colonie forte capable de faire prospérer la colonie, décide de changer de reine avant la fin de saison et alors qu’il reste encore des mâles.

Les cellules royales de sauveté sont construites dans l’urgence lorsque la reine est victime d’un accident et que la colonie devient orpheline. S’il reste des larves présentes dans la colonie, l’instinct de survie des abeilles les incite à créer des nouvelles reines avec ces larves qui ont quelquefois plus de 3 jours. Les reines ainsi engendrées sont rarement de bonne qualité, mais permettent la survie de la colonie. Comme ce sont des larves d’ouvrières transformées in extrémis en larves royales, ces cellules sont généralement visibles en plein milieu des cadres.



Ce caractère altruiste et quelquefois suicidaire de l’abeille pour la survie de l’espèce, peut être utilisé par l’apiculteur pour produire ce qu’on appelle des essaims artificiels :

En orphelinant une partie des abeilles d’une colonie forte, puis en mettant à leur disposition des œufs et des larves, celles-ci vont générer des cellules royales qui donneront naissance à des jeunes reines et à une nouvelle colonie( principe de division). Au bout de quelques heures sans reine, les ouvrières n'ayant plus les phéromones royaux se sentent orpheline et se mettent a faire de nouvelles reines.

Pour voir la reine plus facilement, il est conseillé de la marquer de la couleur de son année de naissance :

bleu si l'année se termine par 5 ou 0 ; blanc si l'année de naissance se termine par 1 ou 6 ;jaune si l'année se termine par 2 ou 7 ;rouge pour les années se terminant par 3 ou 8 ;vert pour les terminaisons 4 ou 9.

petit cours: les activités des ouvrières à l'extérieur de la ruche


La gardienne

La gardienne a pour mission de s’assurer que les abeilles qui pénètrent dans la ruche font bien partie de la colonie, afin d’éviter le pillage de leurs réserves. Elles préviennent les soldats si besoin est.

Entre 12 et 25 jours, l’ouvrière s’oriente vers des tâches d’extérieur. Cela commence par la surveillance de l’entrée de la ruche contre les ennemis éventuels : mammifères, oiseaux ou autres insectes (y compris les abeilles d’autres ruches). Chaque abeille porte l’odeur de sa ruche qui sera ou non reconnue par la gardienne.

En cas d’alarme, la gardienne adopte une posture d’intimidation. Ensuite elle peut secréter des phéromones d’alerte qui amèneront le renfort des soldats. Finalement, la défense suprême consistera en une piqûre avec injection de venin. L’ouvrière qui a piqué avec son dard un ennemi en meurt.

La butineuse

La butineuse est chargée de récolter dans l’environnement proche les éléments nutritifs nécessaires à la colonie. Cette activité démarre à un âge moyen de 21 jours. C’est la distance parcourue en vol qui détermine sa longévité : si les fleurs sont loin de la ruche, elle ne rapportera pas beaucoup de nectar car il sera consommé dans le jabot en grande partie pendant le vol et l’abeille s’épuisera rapidement, alors que si les fleurs sont proches elle vivra plus longtemps et ramènera beaucoup de nectar à la ruche. (en général les abeilles peuvent voler jusqu’à 3 km à la ronde).

Pendant le vol la température du corps peut monter à 46°C, le trop plein de chaleur est redirigé vers la tête où il est éliminé en régurgitant des gouttelettes d’eau extraite du nectar( c(est un peu comme la transpiration chez l’homme)

Un seul contact avec le parfum d’une fleur suffit à ce qu’il soit inscrit dans sa mémoire.

La butineuse ayant trouvé un nouveau lieu de nectar est imprégnée de cette nouvelle fleur et de retour à la ruche, régurgite un peu de nectar pour faire goutter sa découverte, elle effectue ensuite une danse pour indiquer le lieu de sa précieuse nourriture : la danse frétillante des abeilles. La butineuse (éclaireuse) qui avait dansé dans la ruche, décrit de large boucle autour des fleurs où se produit la miellée en vol bruyant et laisse dans son sillage un bouquet odorant. Elle peut aussi diffuser autour du lieu de collecte, le parfum du regroupement (avec ses glandes de Nasanov), et trace aussi un véritable couloir aérien entre la ruche et les fleurs.

Les abeilles pondèrent le recrutement en fonction de la richesse de leur découverte et de l’aide dont elles estiment avoir besoin. Si l’une d’elle se rend compte que la source est en train de se tarir ou qu il y a trop d’abeilles ou du danger, de retour à la ruche elle interrompt la danseuse avec un son bref de 380 hz plusieurs fois accompagné de coup de tête.

L’abeille qui a bu tout le nectar d’une fleur, marque celle-ci d’un signal chimique pour prévenir les autres insectes qu’il n’y a plus de nectar ; le signal s’estompe à la même vitesse que la fleur renouvelle sa provision de nectar.

Pour préserver les ressources qu’elles ont découvert les abeilles marquent avec des odeurs les fleurs, ces odeurs sont répulsives pour les autres colonies et attractives pour les abeilles de sa ruche.

Le cerveau d’une abeille à la taille d’une épingle et ne possède que 960 000 neurones (100 milliards chez les humains), son organisme sophistiqué les rend néanmoins capables d’apprentissages. Elles apprennent et se souviennent des formes, des couleurs, des parfums des fleurs riches en pollen ou en nectar et des chemins invisibles qui les séparent de la ruche.

Au fil de l'évolution, les plantes ont développé différents moyens (parfum, couleurs…) d'attirer et guider les insectes vers le pollen. Sur le plan visuel, le rayonnement ultraviolet, dont l'énergie représente 5 % de la lumière du jour, tient une place essentielle : beaucoup d'insectes, notamment les Hyménoptères, dont font partie les abeilles, y sont sensibles, à la différence des humains.

Les résultats sont étonnants. Ils montrent que les couleurs florales vues sous éclairage ultraviolet sont parfois très différentes des couleurs vues en lumière du jour. Et que des fleurs distinctes mais de même couleur ont parfois, sous éclairage ultraviolet, des couleurs complètement différentes. Outre le plaisir esthétique qu'elles procurent, les photographies révèlent les repères et attracteurs visuels qui guident les insectes vers les organes floraux essentiels à la reproduction de la plante.

Les fleurs ne disposent pas seulement des odeurs, des couleurs et des formes pour attirer les insectes pollinisateurs. L'électricité entre aussi en jeu. En effet, quand une fleur (-) reçoit la visite d'une abeille (+) pour aspirer son nectar, elle perd automatiquement une bonne partie de sa charge électrique. Le champ électrique fonctionne donc comme un signal que la fleur donne à l’abeille. Si elle est chargée électriquement, cela veut dire que la fleur a du nectar. Sinon, qu'elle n'en a plus et que l’abeille ne doit pas la visiter. « La fleur ne peut pas décevoir les insectes. Elle a intérêt à ne pas mentir.

Il n'est pas rare de voir certains insectes pollinisateurs se succéder sur la même fleur. La durée de restauration du potentiel électrique varie d'une espèce végétale à l'autre et on ne sait pas si elle coïncide avec la production de nouveau nectar. « Certaines espèces délivrent de toutes petites quantités de nectar et sont visitées ainsi par beaucoup d'insectes, ce qui assure une meilleure pollinisation. D'autres au contraire fournissent beaucoup de nectar ce qui suffit à rassasier une abeille en un seul passage »,

De même pour le pollen : l’abeille se charge positivement en volant et en s’approchant des fleurs (négatives car reliées à la terre) : on peut voir les grains de pollen sauter sur elle avant qu'elle se pose.

Bref, nous avons encore beaucoup de choses à apprendre sur le lien entre les fleurs et les abeilles….

petit cours:activités des ouvrières à l'intérieur de la ruche

La durée de vie des ouvrières varie: Environ 40 jours en été et environ 140 jours en hiver

Pendant une vingtaine de jours, l’ouvrière s’attèle à la tâche à l’intérieur de la ruche. Ensuite, ses activités s’orientent vers l’extérieur.

Une même ouvrière est capable de réaliser les différentes tâches nécessaires à la colonie. Néanmoins, le répertoire comportemental est fonction de l’âge de l’ouvrière et des besoins de la colonie à un moment donné. Toute la régulation des tâches se fait par la sécrétion de phéromones par les différents individus.

les activités de l’ouvrière : nettoyage des cellules, alimentation du couvain, operculation du couvain, chauffage du couvain, soins à la reine, soins aux ouvrières, alimentation des adultes, construction et entretien des rayons, réception du nectar, rangement du pollen, stockage du nectar, ventilation, gardiennage, butinage.

La nettoyeuse

A sa naissance, la très jeune abeille prépare les cellules à recevoir un œuf ou à stocker de la nourriture.

Le nettoyage consiste à supprimer les débris (morceaux de cire, parties d’abeilles, grain de pollen, etc.) et les fèces laissées par les nymphes écloses. Les lambeaux des opercules qui fermaient les cellules sont ignorés par les jeunes nettoyeuses ; elles sont enlevées par les nettoyeuses plus âgées. Puis le fond et la paroi de la cellule est léché et poli.

Certaines ouvrières s’occupent du nettoyage de la ruche : évacuer les débris au fond de la ruche (morceaux d’opercules, pelotes de pollen, mues de nymphes, écailles de cire, etc. D’autres encore reconnaissent et évacuent les cadavres. Ces évacuations sont effectuées au cours des sorties qui précèdent les vols de butinage.

La nourrice

A partir du 6e jour, une jeune abeille voit le développement de ses glandes suffisamment avancé pour assumer le rôle de nourrice.

La nourriture que reçoivent les larves est en grande partie produite par les glandes hypopharyngiennes et mandibulaires des ouvrières, pendant 3 jours la gelée royale puis le pain d’abeille( Le pain d'abeille est un mélange de pelotes de pollen, de miel et de ferments lactiques qui sert de nourriture de base aux larves , ces ferments lactiques sont produits par des enzymes contenus dans le miel stomachal que les abeilles régurgitent .)

La nourrice évalue l’âge et la caste des larves (sur base de signaux chimiques et mécaniques). Sur base de ces critères, l’alimentation est distribuée : sécrétions, pollen et miel en proportions variables. Le nourrissage consiste à déposer une goutte dans la cellule à proximité de la bouche de la larve.

La maçonne ou bâtisseuse :

Les glandes cirières de ces ouvrières (maturent du 12 -ème jour au 19 -ème jour) produisent de petites écailles de cire qui sont malaxées avec de la salive et mises en place. Ce faisant, les abeilles s’agrippent en une masse compacte.

Le gros-œuvre est le fruit d’un travail collectif coordonné (par des phéromones). Les ouvrières s’occupant de la construction des cellules sont âgées entre 1 et 50 jours avec un âge moyen de 15 jours.

Les travaux de construction sont de 2 types : la construction de cellules dans les rayons et les réparations ultérieures.

Il existe trois types de cellules : les plus petites pour les ouvrières, celles légèrement plus grandes pour les mâles qui sont généralement situées en périphérie des rayons et les rares cellules de reines de taille très nettement supérieure.

Les réparations, l’operculation avec de la cire et le colmatage avec de la propolis sont exécutées par des ouvrières de tous les âges...

La manutentionnaire

Lorsqu’une butineuse revient à la ruche chargée de nectar ou de pollen, elle livre son fardeau à une abeille manutentionnaire. L’abeille receveuse a un âge moyen de 15 jours.

Le nectar est aspiré par la receveuse des pièces buccales que la butineuse laisse ouvertes. La receveuse régurgite et ingurgite le nectar à de nombreuses reprises. Le but est de déshydrater le nectar pour en faire du miel. L’opération s’arrête quand le miel ne contient plus que 18% d’humidité. En préparant le nectar, elle ajoute des enzymes nécessaires à la fabrication du miel. Cette opération peut prendre plusieurs jours et est fonction des conditions météorologiques tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la ruche.

Le miel ainsi obtenu est stocké dans les cellules des cadres. La cellule n’est recouverte d’une fine pellicule de cire (opercule) que lorsque la déshydratation du miel est suffisante

Le pollen est déposé par les butineuses dans des cellules. Les ouvrières manutentionnaires mélangent le pollen avec un peu de salive et du miel. Il est ensuite entreposé dans les cellules.

La réchauffeuse :

Des réchauffeuses se placent sur le couvain operculé pour le réchauffer, elles restent environ 30 mn au même endroit et chauffent à 40°c grâce à des tremblements musculaires. Une abeille chauffeuse peut rayonner sur 70 nymphes. Des abeilles nourricières amènent aux abeilles chauffeuses du miel pour leur redonner de l’énergie, elles repèrent les abeilles chauffeuses avec leurs antennes sensibles à la chaleur.

La température du couvain : il s’agit de maintenir la population des œufs, larves et nymphes à une température comprise entre 33°C et 36°C , quand les températures extérieures peuvent varier du négatif en février (en début de ponte) à 40°c en été.

Il existe des différences de température dans les différentes cellules. Les nymphes élevées à 33°C seront plus propices à travailler à l’intérieur de la ruche (+ longtemps nourrices ou bâtisseuses), les nymphes élevées à 36°C auront plutôt une activité extérieure, ce sont qui participeront à la danse , butineuse, porteuse d’eau, éclaireuse.

Le comportement des abeilles chauffeuses qui chauffent à 33°C ou 36°C les cellules provient de la température à laquelle elles ont été élevées mais aussi de leur hérédité génétique…une complexité qui induit de remarquables facultés adaptatives.

La ventileuse

La ventilation de la ruche crée un courant d’air permettant de diminuer l’hygrométrie, le taux de CO2 et la température intérieure de la ruche. Ce climat favorise la déshydratation du nectar.

Pour ce faire, les abeilles ventileuses, d’un âge moyen de 18 jours, se placent à la sortie de la ruche, abdomen pointé vers le haut et battent des ailes.

Le travail des ventileuses est souvent coordonné avec celui des porteuses d’eau. L’apport d’eau et le courant d’air permettent d’abaisser la température dans la ruche afin d’assurer le développement optimal du couvain (entre 32° et 36°C).

petit cours: de l'oeuf à l'imago

L’abeille est un animal à sang-froid ; à 7°c une abeille isolée tombe dans le coma. Les abeilles ont besoins les unes des autres pour survivre.

En pleine saison la ruche peut contenir 50 000 abeilles, pour la plupart des ouvrières, environ 3000 mâles appelés « faux bourdons » et une seule reine.

La reine va pondre 1000 à 2000 œufs par jour. Elle inspecte les cellules qui ont été nettoyé et aseptisé avec de la propolis par les ouvrières et pond son œuf.

Lorsque la reine trouve une cellule plus grande, elle pond un œuf non fécondé mâle (porteur uniquement de ses gènes), et lorsque c’est une alvéole de taille normale, elle pond un œuf fécondé (féminin).(Si la reine pond un œuf fécondé, cela donne naissance à une ouvrière ou une reine. Par contre, un œuf non fécondé donnera naissance à un faux-bourdon.)

· L’œuf :
oeufs.jpg, avr. 2020

L’œuf est blanc, cylindrique, allongé et légèrement incurvé. Au moment de la ponte, la reine fixe l’œuf par une extrémité au fond de la cellule. L’œuf semble être debout dans l’alvéole. Puis pendant 3 jours (en moyenne), l’œuf se développe et s’incline pour finir par se coucher au fond de l’alvéole. Au bout de 3 jours, l’œuf éclot par dissolution de sa membrane. Il devient alors une larve.

· La larve :
(

La larve a la forme d’un petit ver, constitué presque exclusivement d’un tube digestif. Elle passe presque tout son temps à manger la nourriture déposée dans l’alvéole par les abeilles nourrices.

Au fur et à mesure que la larve grandit, elle mue à 5 reprises. Elle gagne énormément de poids. Au 9e jour, l’alvéole est operculée par un petit bouchon de cire. Les derniers jours du stade larvaire sont consacrés à la construction d’un cocon.

La durée du stade larvaire varie selon la caste : reine, ouvrière ou faux-bourdon.

· La pupe :

Le stade pupal est le dernier stade avec celui de l’adulte formé ou imago. A ce stade, la tête, les yeux, les antennes, les pièces buccales, le thorax, les pattes et l’abdomen ont les caractéristiques de celles de l’adulte. La cuticule devient de plus en plus foncée ; sa couleur est utilisée pour déterminer l’âge d’une pupe. A l’intérieur de la pupe, les muscles et les organes se transforment.

Puis une dernière mue intervient. Il faudra quelques heures pour que la nouvelle cuticule sèche. Ensuite l’imago perfore l’opercule de cire avec ses mandibules. Après sa sortie de l’alvéole, l’adulte déploie ses ailes et ses antennes, laisse sécher ses poils et puis commence ses activités.

· L’imago :

A peine née, l’abeille est encore molle et il faudra de 12 à 24 heures pour que la cuticule extérieure ne sèche. Tant que l’exosquelette autour des glandes vulnérantes n’est pas durci, la jeune abeille ne peut piquer. Dans les 8 à 10 jours suivant la naissance, le développement interne (notamment des glandes) se poursuit

Le développement d’une ouvrière : Il faut 21 jours pour qu’un œuf d’abeille se transforme en ouvrière :

3 jours : stade de l’œuf,10 jours: stade larvaire,8 jours: stade de nymphe
A partir du 9e jour, la cellule est operculée (refermée) par les ouvrières suite à la production d’une phéromone spécifique par la larve. Pendant son développement, l’ouvrière en devenir n’est nourrie que pendant 3 jours à la gelée royale puis elle sera nourrie avec un mélange de pollen de miel et d’eau.
Les ouvrières adultes se nourrissent de :
Pollen : nécessaire au bon développement des glandes pendant les 10 premiers jours de vie. Ensuite, il n’est plus indispensable, sauf si de vieilles abeilles sont amenées à nourrir à nouveau le couvain
Miel : qui fournit de l’énergie sous forme de sucres

Le développement d’une reine : Il faut 16 jours pour qu’un œuf d’abeille se transforme en reine :3 jours : stade de l’œuf,8 jours : stade larvaire, 4 jours: stade nymphal
Pendant les 6 premiers jours, l’œuf, puis la larve est visible au fond de la cellule. Puis celle-ci est operculée et le développement se poursuit à l’abri des regards.
Pendant tout son développement, la reine en devenir est uniquement nourrie à la gelée royale. Les reines adultes sont nourries par les ouvrières et uniquement de gelée royale. La quantité de nourriture influe sur la ponte de la reine
(La gelée royale est le produit de sécrétion du système glandulaire céphalique (glandes hypopharyngiennes et glandes mandibulaires) des abeilles ouvrières, entre le cinquième et le quatorzième jour de leur existence (ouvrières qui portent alors le nom de nourrices)).

Le développement d’un faux bourdon : il faut 24 jours pour qu un œuf non fécondé devienne un faux bourdons. 3 jours : stade de l’œuf, 10 jours : stade larvaire, 11 jours : stade nymphal

Pendant les 10 premiers jours, l’œuf puis la larve est visible au fond de la cellule. Puis celle-ci est operculée. La cellule est de plus grande taille que celle des ouvrières et l’opercule est en forme de dôme.

petit cours de la biologie de l'abeille: l'abdomen

L’abdomen :

• Est formé de 7 segments ou anneaux chez la femelle et de 8 chez le mâle.

• Il est séparé du thorax par le pédoncule qui est son premier segment. Chaque segment est formé d’un tergite dorsal et d’un sternite ventral ; les 4 derniers sternites portent chacun les orifices d’une paire de glande cirière ; entre l’avant dernier et le dernier tergite se trouve la glande de Nasanov, visible quand l’abeille « bat le rappel »

• Il contient la majorité des organes du système digestif, respiratoire, de circulation et de reproduction chez les sexués. Le dernier segment chez les sujets femelles se termine par un organe de défense particulièrement efficace (ensemble dard et glande à venin).
A l’intérieur de l’abdomen :

 Les abeilles remplissent d’eau ou de nectar leur jabot en distendant leur cavité abdominale, puis elles contractent leurs muscles pour régurgiter le contenu du jabot (ce qui n’a pas été consommé pendant le vol)

 Le rectum : contient les déchets prêts à être excrétés. Il peut se distendre pendant l’hiver, l’abeille se retient jusqu’aux premiers beaux jours pour faire leur premier vol de propreté (elle ne défèque pas dans la ruche)

La production de cire :

La chaine cirière : des dizaines d’abeilles accrochées les unes aux autres par leurs pattes écartées forment un filet vivant qui pend depuis la construction jusqu’au sol du nid. Les bâtisseuses peuvent le gravir pour se rendre sur le chantier.

L’abeille produit elle-même le matériau de construction de sa demeure, idéal, re modelable à loisir, perméable à la chaleur rayonnante des réchauffeuses, et assez isolante pour éviter les déperditions. Pour produire 1kg de cire, les abeilles ont besoin de 7 kg à 10 kg de miel.

Les glandes cirières ne sont à maturité que du 12 -ème au 18 -ème jours de l’abeille, ces glandes cirières peuvent se développer correctement que si la jeune abeille a pu recevoir du pollen en suffisance pendant les 5 à 6 premiers jours de sa vie et il faut une alimentation copieuse : beaucoup de miel pour faciliter une sécrétion massive

Les cellules sont fabriquées exactement à l’identique à géométrie parfaite. 40 gr de cire en alvéole peuvent contenir et supporter 2 kg de miel.

La glande Nasanov : Cette glande est utilisée dans trois situations principales : pour le regroupement d'un essaim, pour marquer l'entrée du nid ou du trou de vol de la ruche, pour marquer l'endroit où de l'eau est disponible et plus rarement sur les fleurs.

L'abeille utilise aussi cette glande dans de nombreuses circonstances artificielles créées par l'apiculteur, comme l'ouverture de la ruche, la perturbation des lignes de vol, l' enruchement d' un essaim... Les abeilles d’une colonie orpheline exposent volontiers leur glande, comme elles le font lorsqu' une reine rentre de son vol de fécondation.



Pour diffuser les phéromones produites par la glande, les abeilles adoptent une position caractéristique bien connue des apiculteurs : elles soulèvent l’abdomen vers le haut tout en ventilant pour répandre le parfum. La première ouvrière à diffuser les phéromones entraine de plus en plus d’ouvrières à disperser leurs propres phéromones et des grappes d’ouvrières se retrouvent à ventiler, devant l’entrée de la ruche par exemple. On a tendance à dire que les abeilles « battent le rappel ». Elle est située sur la face dorsale de l’abdomen de l’abeille ouvrière. Elle n’existe pas chez le mâle ou la reine.

Le champ magnétique terrestre :

Il a été prouvé que l’abeille est capable de percevoir le champ magnétique terrestre. En l’absence de soleil et de repères, elles peuvent rentrer à la ruche en captant les variations magnétiques de la terre. Deux types de détecteurs ont été identifiés au niveau de l’abdomen, dont des cellules contenant de la ferrite. Sans directives et dans l’obscurité presque totale, on sait qu’elles orientent leur construction de cire par rapport aux courants du champ magnétique terrestre.

Le dard et la poche à venin :
Seules les femelles sont dotées d'un système venimeux. Les mâles sont dépourvus de dard et donc inoffensifs. Les abeilles ont un dard en forme de harpon et ne peuvent en général pas le retirer. Elles laissent donc tout leur système d'attaque accroché à la victime, et finissent par mourir dans les heures qui suivent. Les gardiennes de la ruche ont plus de venin que les butineuses.

Après une piqûre, la poche à venin reste accrochée à l'aiguillon, elle est animée de spasmes contribuant à injecter encore plus de venin. Le retrait du dard doit se faire très rapidement mais sans le pincer afin de ne pas exercer de pression sur la poche à venin. Avec l’ongle, racler la peau dans le sens du dard. L’odeur du venin déclenche aussi des réactions d’attaques à l’endroit même de la première piqûre car il contient de la phéromone d’alerte, il faut donc s’éloigner de la ruche si vous avez été piquer pour ne pas attirer d’autres abeilles et ainsi avoir d’autres piqures.

Contrairement à celui des ouvrières, le dard de la reine est lisse. Elle peut donc le retirer et piquer à nouveau. Cependant, elle ne s'en sert que contre une autre reine quand elle est encore vierge. Une fois ses ovaires complément développés, elle a plus de mal à s'en servir, ce qui explique pourquoi une jeune reine vierge l'emporte presque toujours sur une ancienne lors d'un combat.

petit cours de biologie : le thorax de l'abeille

Les éléments composant le thorax :

Les ailes :
les 2 paires d’ailes sont des replis membraneux parcourus par des nervures qui sont des vaisseaux où circule l’hémolymphe (le sang de l’abeille).

Les ailes antérieures sont plus grandes que les postérieures ; elles sont munies d’un repli ou peuvent venir s’ancrer des crochets (hamulis) qui bordent l’aile postérieure, de telle sorte que les ailes ne forment qu un seul plan pendant le vol. mesures pour connaitre sa race d'abeille:

grâce aux ailes

Les nervures divisent l’aile antérieure en cellules qui ont reçu chacun un numéro. Les rapports entre les segments a et b de la cellule 33- l’index cubital- est un critère de race et la variation de ce rapport, un critère de pureté de race.( apis mellifera mellifera abeille noire 1.5/1.6, l abeille du caucase: 1.9/2 ;l'abeille jaune italienne: 2.1/2.2; l’abeille carnolienne: 2.6)

Il faut faire les tests sur une centaine d'abeille pour trouver la mesure qu'ont le plus grand nombre,
et ces critères ne sont pas les seuls: il faut regarder la couleur, la pilosité et la largeur de l'abdomen et la longueur de la langue.

Une abeille non chargée peut battre des ailes 250 fois/seconde et atteindre la vitesse de 8 m/s( +/- 29 km/h)

Les abeilles ventilent( avec leur 4 ailes) pour gérer le microclimat de la colonie et notamment refroidir la température et diminuer le taux de CO2. Cela favorise l'évaporation du nectar. Pour ça, elles se placent à la sortie de la ruche, la tête tournée vers l'ouverture, l'abdomen pointé vers le haut. Elles s'agrippent au support avec leurs pattes et battent des ailes dans un large bruissement.

Les abeilles utilisent aussi la ventilation lors de l'essaimage. Cette technique leur permet de dégager des vibrations et des phéromones grâce à leurs glandes de Nasanov, pour attirer d'autres abeilles situées à proximité et les recruter dans la colonie.
La ventilation couplée à un apport d'eau, permet aux abeilles de baisser la température du couvain pendant les jours les plus chauds de l'année. Au contraire, pour réchauffer le couvain lorsque cela est nécessaire, elles font vibrer leurs muscles thoraciques. Une technique tout à fait différente.



Les pattes : pour la locomotion sur les cadres ou outils multifonctions.

Elles ont toutes la même structure de base (hanche-fémur, tibia – tarse) mais les antérieures et les postérieures portent des structures spécialisées. Les extrémités des pattes sont pourvues de coussinet (adhésion au surface lisse) et de griffes que les abeilles utilisent pour s’agripper aux surfaces rugueuses, aux autres abeilles dans la grappe ou la chaîne cirière, ainsi que pour manipuler le pollen, la cire et pour se nettoyer.

Les pattes antérieures portent le peigne à antennes.

Les pattes postérieures portent les outils servant à la récolte de pollen et de propolis : peigne, râteau et corbeille.

La propolis est récoltée sur les bourgeons avec les mandibules et transférée successivement par les pattes antérieures et médianes jusqu’à la corbeille de la patte arrière.

Le pollen est secoué de la fleur et saupoudre le corps et le proboscis. Les pattes antérieures brossent la tête, l’avant du thorax et le proboscis , et engluent les grains avec un peu de miel. Le pollen est alors transféré sur les pattes médianes ; les pattes postérieures brossent l’abdomen et reprennent la charge des médianes sur le peigne. Le peigne chargé est alors raclé par le râteau de la patte postérieure opposée, ce qui le pousse vers la presse formée par l’articulation entre le tibia et le tarse ; la pelote se forme et monte dans la corbeille au fur et à mesure de la récolte. Ramenées à la ruche, les pelotes seront tassées dans les cellules par d’autres ouvrières.

petit cours de biologie: la tête de l'abeille

Les éléments de la tête de l’abeille :

Les yeux : un œil composé est constitué de plusieurs milliers de cellules hexagonales, appelées omnatidies ou facettes.

Des groupes de facettes sont spécialisés dans : la perception de la lumière, d’autres dans la reconnaissance de forme, d’autres dans la vision des couleurs. Les facettes sont indépendantes les unes des autres. Entre 2 omnatidies , il y a un angle de 1°. Au bilan, le champ visuel de l’abeille est proche de 360°.



L’ouvrière a entre 4000 et 6000 facettes, la reine 3000, les mâles 7000 à 8000.

Aux jonctions entre les facettes de l’œil composé se trouvent des poils sensoriels. Ils captent l’information relative au courant d’air. Privée de ces poils, une ouvrière ne peut retrouver sa nourriture par temps venteux car elle ne peut adapter son vol à la direction et à la puissance du vent.

L’abeille perçoit les couleurs mais de manière décalée par rapport à l’homme. En effet l’abeille perçoit les couleurs allant de l’ultraviolet à l’orange. L’abeille ne perçoit pas le rouge.

L’abeille a un autre système de « vision », les ocelles . 3 « yeux » situés entre les antennes. Un ocelle est composé d’une simple lentille et de quelques cellules rétiniennes. Cela sert à détecter l’intensité de la lumière (dans la ruche, les ocelles permettent à l’abeille de s’orienter vers la sortie). Elles servent à reconnaître les zones claires et obscures, par exemple, mais surtout pour distinguer les jours longs et les jours courts, ce qui permet d'adapter la production d'hormones à la période de la saison par exemple. C'est ainsi que les insectes sont plus habiles que nous pour détecter les augmentations de durée du jour.

Les antennes :

L’odorat passe par les antennes, elle perçoit 10 à 100 fois mieux que l’odorat humain surtout pour ce qui est du parfum des fleurs. Et grâce à leurs antennes orientables elles peuvent géolocaliser les fleurs en comparant les perceptions de chaque antenne.

Elles permettent de sentir toutes les différentes phéromones (phéromone d’état d’alerte, de marquage des fleurs, de la cohésion sociale donné par la reine…)

Certaines sensilles perçoivent la concentration en dioxyde de carbone (co2). Elles peuvent capter des différences de 1% dans la concentration. Ceci est important au sein de la ruche car une forte concentration en CO2 déclenche l’activité de ventilation à l’intérieur de la ruche.

Certaines sensilles des antennes participent au sens du gout. En effet, si on les touche avec une solution sucrée, les pièces buccales réagissent.

Les antennes permettent aussi également la perception du taux d’humidité.

Le système buccal :

Les abeilles font une foule de chose avec leurs mandibules : malaxer et façonner la cire et la propolis, nettoyer la ruche, se battre, soigner leur reine ou leur couvain.

La « trompe » ou proboscis est formé de différentes parties, pièces de suspension et pièces buccales, s’assemblant pour former un canal entourant la langue.

La langue ou glosse est constitué :

• De poil sensitif permettant de différentier le sucre, le sel, l’acide et l’amer.



• Elle est d’une longueur de 6 mm pour l’apis mellifera (selon les hyménoptères les longueurs de langue diffèrent ce qui permet selon les insectes d’aller sur un type de fleurs plutôt qu’une autre en fonction de la longueur du calice de la fleur.)

• Elle est terminée par une sorte de cuillère qui permet l’ingestion du nectar.

• Le glosse sert aussi à la récolte de pollen. Les poils du glosse capturent les grains de pollen. L’abeille brosse ensuite son proboscis avec ses pattes antérieures pour le récupérer et en faire une pelote.

Elles disposent également de cellules détectant l’eau et les acides aminés. Le système est extrêmement élaboré. Les récepteurs de goût ne se situent pas exclusivement dans l’appareil buccal mais se trouvent également sur les antennes ou les pattes (tarses) de l’insecte.

Les pièces buccales servent aussi a la concentration du nectar : ramené au nid par une butineuse, celle-ci est divisé entre 2-3 magasinières qui déploient et replient successivement leurs pièces buccales, exposant ainsi a l’air le nectar dont une partie de l’eau s’évapore , et qui est ensuite mis en rayon.

petit cours sur les hyménoptères

Généralités sur les hyménoptères :

Les abeilles sont des insectes, elles possèdent par conséquent 6 pattes, 2 antennes, 4 ailes et un corps formé de 3 parties distinctes : tête, thorax et abdomen.

Elles sont généralement velues et se nourrissent de produits issus de végétaux. Les abeilles sont pourvues d’organes spécialement dédiés à la récolte et au transport du nectar et du pollen. De ce fait, on les rencontre essentiellement autour des fleurs et des sites de nidification.

Elles sont de la famille des hyménoptères (hymen : membrane, ptère : aile)

20 000 sortes d’hyménoptères existent dans le monde, 2000 en Europe et 1000 en France

Il existe les abeilles solitaires, les abeilles grégaires qui vivent en bourgade, les abeilles sub sociales et eusociales (qui vivent en grande colonie)

70 % des abeilles solitaires font leur nid en terre (chaque femelle construit son propre nid pour y pondre quelques œufs, elle met à chaque œuf un mélange de pollen et de miel),

30 % sont dans des tunnels créer par d’autres insectes, dans du bois mort, dans des tiges creuses(roseaux), dans des fissures de rocher, dans des tiges à moelle (ronce, framboisier, sureau…)

Les abeilles sauvages sont tout à fait placides et pour un bon nombre totalement inoffensives (préférant fuir a la vue du danger)

Seules les espèces sociales de grandes tailles (abeilles de ruche, bourdons, guêpes, frelons…) peuvent être défensives essentiellement aux abords du nid qu’elles protègent.

Abeilles et plantes à fleurs entretiennent des relations privilégiées depuis leur apparition, il y a une centaine de millions d’années. C’est sur la base du bénéfice réciproque que ce sont établies, diversifiées, voir spécialisées ces relations. En se déplaçant de fleur en fleur, enquête de nourriture, les abeilles frottent leur corps velu aux étamines (partie mâle de la fleur) qui se recouvre de pollen. En butinant, elles transportent alors le pollen jusqu’au pistil (partie femelle de la plante) d’une autre fleur de la même espèce. Ce mécanisme de transport et de dépôt de pollen est appelé pollinisation (par zoogamie : par des animaux pour être plus précis par entomogamie : par les insectes).

Au rucher : nous nous occupons, nous, apiculteur exclusivement des abeilles d’une sorte : les apis mellifera.

Formation sur " sélection des reines " à Solaize

Nous avons participé le 29 et 30/10/2013, Xavier et moi-même à cette formation théorique et nous en avons tiré les enseignements principaux suivants.

Critères de sélection Pour pérenniser un rucher il est nécessaire de pratiquer l’élevage de reines en reproduisant des souches intéressantes par des qualités : -Peu essaimeuses -Hygiéniques -Résistantes à la maladie -Calme et bonne tenue au cadre -Autonomie alimentaire etc.. Bref, rechercher l’abeille adaptée aux critères que recherche tout apiculteur. Les paramètres mesurables facilement seraient : 1. le comportement au nettoyage (test du greffage de couvain congelé) 2. la récolte de miel 3. la capacité à hiverner

Degré d’hybridation L’autre aspect du contrôle de la sélection est le choix de la race et en particulier la conservation de l’abeille autochtone qui est menacé en France par l’introduction anarchique de races étrangères non adaptées à notre milieu. Il en résulte des hybrides de toutes sortes qui au fil des générations font perdre l’abeille de région. D’autre part, laisser faire l’hybridation naturelle sans sélection fait diminuer les bonnes performances de l’abeille et augmente son agressivité. D’où, la nécessité de renouveler les reines.

Traitement anti-varroa L’abeille parfaite hygiénique à 100 % n’existant pas pour l’instant, un protocole expérimental a été réalisé avec de l’huile d’Origan avec une efficacité relative de 10% à 50%. Le thymol déjà testé a une efficacité de 20% à 80%. Malheureusement, les études montrent que c’est le traitement chimique Apivar qui est le plus efficace avec 99%avec un traitement complémentaire D’Apistan ou acide oxalique ! Jean-Luc

Orientation par le parfum des fleurs

Non seulement l'abeille s'oriente grâce à la danse frétillante mais aussi à sa capacité à ramener le parfum de la fleur convoitée dans la ruche grâce à sa robe spécialement équipée pour retenir le parfum.

Quand la distance est importante, c'est dans leur jabot qu'elle rapporte ce parfum par le nectar de la fleur.

 Encore plus étonnant, chaque abeille possède son petit " flacon de parfum" propre (peut-être un Channel à découvrir! ) situé à la pointe de l'abdomen. Odeur de mélisse disent les hommes. On dit qu'elles "encensent ".

Ce parfum est utilisé pour sonner le rappel des butineuses à la porte de la ruche, phénomène déjà observé au rucher. L'autre comportement moins connu est "d'encenser" par un survol de fleurs prometteuses rendant la tâche d'orientation des butineuses plus facile.

"Avoir du nez"pour une abeille, c'est utiliser finement ses antennes, siège de l'olfaction.

Fourvoiement des jeunes reines au retour du vol nuptial

Karl Von Frisch rapporte dans son ouvrage "Vie et Moeurs des abeilles" que les moines de St Odile en Bavière avaient perdu en 2 ans 16 jeunes reines sur 21 comptabilisées dans leur rucher. Les ruches étaient de la même couleur blanche. Ils ont donc changé la couleur de leurs ruches et résultat ,il n'y eut que 3 reines perdues sur 42 en 5 ans.

D'où l'utilité d'utiliser différentes couleurs pour les ruches qui soient visibles par les abeilles, à savoir le bleu,le jaune,le noir et le blanc avec une étonnante faculté de voir l'ultraviolet (Un blanc qui absorbe les UV est vu coloré (bleu-vert)par les abeilles alors que le blanc réfléchissant l'UV est vu blanc).

Face à des disparitions de reines, il serait intéressant de peindre nos ruches comme les moines de St Odile l'ont fait. Alléluia !!

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