Les amis des abeilles de Chaponost

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Petit cours sur le varroa

Pour mieux comprendre comment contrer l'ennemi, il faut connaitre son fonctionnement.

Je vais vous parler aujourd’hui du varroa
photos_cat_internet_4.jpg, mai 2020

A l'origine , cet acarien vit en équilibre avec son hôte l'abeille Apis cerena qui vit essentiellement dans le sud Est de l'Asie.
Du fait des échanges commerciaux , cet acarien arrive au japon dans les années 1877 et passe sur l’abeille Apis melifera.
l'Apis melifera est plus vulnérable car elle s'épouille moins et a un cycle de développement plus long, ce qui va permettre au varroa de se reproduire et de se multiplier.
Cet acarien a été découvert en France en 1982. Depuis on peut dire que toutes les ruches sont colonisées par le varroa (a part quelques lieux privilégiés comme les iles d'Ouessant)

son mode de reproduction:

lorsqu'il est temps pour les abeilles nourricières de clore les cellules des couvains, la femelle varroa alertée par une phéromone émise par la larve, se réfugie dans l'alvéole avant sa fermeture pour y pondre plusieurs œufs. Le premier né est un mâle chargé de féconder ses sœurs à venir. Le varroa est a l'age adulte en 5 à 7 jours et peut s'accoupler plusieurs fois. A l'ouverture , 1 à 3 femelles sortent avec la mère, le mâle ayant succombé à l’accouplement ou de faim. Elles se propagent dans la colonie et dans les autres ruches. quelques jours plus tard, les femelles varroas sont prêtes pour un nouveau cycle de reproduction.

les varroas choisissent de préférence les alvéoles de faux bourdons car le cycle des abeilles mâles est de 24 jours (ouvrières 21 jours et reine 16 jours), et de ce fait ils peuvent d'avantage se reproduire.

du coté de l'apiculteur:

nous comprenons donc que plus nous avons de couvain, plus nous aurons de varroa.
Les molécules que nous utilisons pour tuer le varroa n'agissent a priori pas ou peu a l'intérieur des alvéoles.
Nous arrivons donc juste a tuer les varroa qui sont accrochés sur les abeilles.
la stratégie est de traiter en fin d'été car il y a eu beaucoup de couvain au printemps et en été et donc , il y a énormément d acariens sur les abeilles à cet époque,( nous traitons toujours après que la récolte de miel soit faites pour ne pas le contaminer avec nos produits de traitement)
et de faire un traitement avant la reprise de la ponte en début d'année en janvier, février avant qu il n'y ait du couvain dans la ruche (mais cela n'est pas facile d'ouvrir la ruche quand il fait froid, et certains produits ne fonctionnent pas à basse température)

au rucher de Chaponost: nous avons opté pour des traitements bio, avec les années précédentes des huiles essentiels de thymol , et cet année nous avons utilisé le varromed,un mélange d'acide formique et d'acide oxalique .
(

Olivier a fait un comptage des varroas en septembre pour savoir si il restait du varroa après plusieurs traitements.

le procédé:

  • prendre des abeilles situées sur le couvain (les plus exposées au varroa),
  • les mettre dans un récipient et les endormir avec du CO2,
    abeilles_endormies_au_CO2.jpg, mai 2020
  • puis les shaker ,
    abeilles_secouees.jpg, mai 2020
  • au fond de ce" shaker", il y a une grille ou les varroa endormis tombent,
    comptage_du_varroa.jpg, mai 2020
  • nous comptons leurs nombres; et remettons les abeilles dans leur ruches pour se réveiller.abeilles_se_reveillent.jpg, mai 2020

traitement contre le varroa

Vous avez fini de récolter votre miel!!!
les chaleurs de l'été ont vraiment diminuées... il est temps de traiter contre le varroa!!!
voici les recommandation pour le traitement a l'Apiguard , c'est celui que nous avons choisi pour le rucher école.
UTILISATION et POSOLOGIE D'APIGUARD__
__ Le gel APIGUARD régule la diffusion du thymol. Il fonctionne comme un filet dont les mailles s’élargissent ou se rétractent à chaque variation de température; A l’inverse d’autres formulations ou de l’utilisation de cristaux bruts de thymol, la libération du produit se fait en continu et ne perturbe pas les abeilles.

Traitement dans la ruche : 2 applications successives de 50 g de gel par colonie à 2 semaines d'intervalle. 2 traitements par an, au maximum.

Mode d'administration

Ouvrir la ruche. Ouvrir le couvercle de la barquette et laisser un des angles du couvercle fixé à la barquette. Placer la barquette sur le dessus des cadres au centre, gel vers le haut.

S'assurer qu'un espace libre d'au moins 0,5 cm est disponible entre le haut de la barquette et le couvre cadre. Fermer la ruche. Après deux semaines, remplacer la première barquette par une nouvelle barquette en suivant la même procédure. Laisser le produit dans la colonie jusqu'à ce que la barquette soit vide. Enlever le produit lors de la pose des hausses sur la colonie.

L'efficacité de la spécialité est optimisée si le produit est utilisé à la fin de l'été après la récolte du miel (lorsque la quantité de couvain est décroissante). Toutefois, en cas de forte infestation, la spécialité peut aussi être utilisée au printemps, lorsque la température est supérieure à 15°C.

L'efficacité peut varier entre les colonies en raison de la nature du produit. En conséquence, APIGUARD® doit être utilisé comme un traitement parmi d'autres dans un programme de lutte intégrée, et la chute des varroas doit être suivie régulièrement. Si une chute de varroas significative est observée pendant l'hiver ou le printemps suivant, il est recommandé d'utiliser un autre traitement de la varroase en hiver ou au printemps.

PRECAUTIONS D'EMPLOI d'Apiguard__
__ Ne pas traiter pendant la période de miellée pour éviter une possible altération du goût du miel.

Le traitement peut être effectué immédiatement après le retrait des hausses.

Ne pas utiliser la spécialité lorsque la température maximale journalière attendue est inférieure à 15°C ou lorsque l'activité de la colonie est très faible ou lorsque la température est supérieure à 40°C.

Réunir les colonies faibles avant le traitement.

Toutes les colonies d'un rucher doivent être traitées simultanément.

Une soirée formidable

Nous avons passé mercredi soir une soirée formidable. Jean Riondet est un conférencier passionné et passionnant. Il a passé en revue en revue les différentes causes de mortalité des abeilles en insistant sur les gestes d'une bonne pratique apicole.

Pour lui, puisque nous ne pouvons plus donner d'antibiotiques aux abeilles, l'important est de limiter au maximum la survenue de maladie en faisant un maximum de prévention :

  • traiter ABSOLUMENT contre le varroa : en effet ce parasite troue la chitine des abeilles qui ne se répare plus ouvrant une porte d'entrée à tous les virus et les bactéries malignes.
  • nourrir en sirop et/ou candi protéiné afin de compenser au maximum le prélévement de protéines fait par les varroa.
  • désinfecter régulièrement les corps, les hausses et changer les cadres tous les 3 ou 4 ans et bien sûr désinfecter son lève-cadre entre chaque ruche

Bien sûr, ceci n'est qu'un résumé trop réducteur de cette conférence.

Déjà des varroas !

Sur ma planche d'envol, j'ai vu une abeille aux ailes atrofiées. C'est un signe de présence de varroa.

Il faut traiter rapidement !!! abeille_sans_aile.jpg

Formation sur " sélection des reines " à Solaize

Nous avons participé le 29 et 30/10/2013, Xavier et moi-même à cette formation théorique et nous en avons tiré les enseignements principaux suivants.

Critères de sélection Pour pérenniser un rucher il est nécessaire de pratiquer l’élevage de reines en reproduisant des souches intéressantes par des qualités : -Peu essaimeuses -Hygiéniques -Résistantes à la maladie -Calme et bonne tenue au cadre -Autonomie alimentaire etc.. Bref, rechercher l’abeille adaptée aux critères que recherche tout apiculteur. Les paramètres mesurables facilement seraient : 1. le comportement au nettoyage (test du greffage de couvain congelé) 2. la récolte de miel 3. la capacité à hiverner

Degré d’hybridation L’autre aspect du contrôle de la sélection est le choix de la race et en particulier la conservation de l’abeille autochtone qui est menacé en France par l’introduction anarchique de races étrangères non adaptées à notre milieu. Il en résulte des hybrides de toutes sortes qui au fil des générations font perdre l’abeille de région. D’autre part, laisser faire l’hybridation naturelle sans sélection fait diminuer les bonnes performances de l’abeille et augmente son agressivité. D’où, la nécessité de renouveler les reines.

Traitement anti-varroa L’abeille parfaite hygiénique à 100 % n’existant pas pour l’instant, un protocole expérimental a été réalisé avec de l’huile d’Origan avec une efficacité relative de 10% à 50%. Le thymol déjà testé a une efficacité de 20% à 80%. Malheureusement, les études montrent que c’est le traitement chimique Apivar qui est le plus efficace avec 99%avec un traitement complémentaire D’Apistan ou acide oxalique ! Jean-Luc

Traitement anti varroa avec des huiles essentielles..... et pourquoi pas?

Voilà en pièce jointe les conseils de Bernard Bruyat (apiculteur de Salaise sur Sanne) pour le traitement anti-varroa avec des huiles essentielles.

Dans le même sujet, avec toujours une recette avec des huiles essentielles, vous trouverez le lien cette étude de Ludovic Labeste :

http://www.apiservices.com/articles...

Il y a beaucoup d'autres articles sur internet sur ces traitements naturels aux huiles essentielles, ne coûtant pas cher et surtout sans pesticide!!!!. Je suis partant pour cette expérimentation dans notre rucher école.

A suivre.