Le miel :
Selon l’annexe d’un décret de juin 2003 du code de la consommation, voici la définition du miel :
Au sens présent du décret, le miel est la substance sucrée naturelle produit par les abeilles de l’espèce Apis Mellifera à partir du nectar de plantes, ou de secrétions provenant de parties vivantes des plantes ou des excrétions laissées sur celle-ci par des insectes suceurs, qu’elles butinent, transforment, en les combinant a des matières spécifiques propres, déposent, déshydratent, entreposent et laissent murir dans les rayons de la ruche.

Le miel provient du nectar ou du miellat rapporté par les butineuses dans leur jabot.

Le nectar :

La sève de la plante monte en dissolvant les sucres contenus dans les tissus, des gouttelettes contenant 10 à 20% de sucres perlent au fond des fleurs, c’est le nectar. Il existe des nectars extra floraux situés sous les feuilles, sur les tiges ou les gousses de graine.

70% des plantes ont besoin de l’aide des insectes pour assurer leur reproduction.

Les sucres du nectar sont surtout du saccharose, du glucose, du fructose.

Le miellat :

Des insectes piqueurs-suceurs producteurs de miellats, comme les pucerons, les psylles, les aleurodes ou encore les cochenilles, piquent les parties tendres des végétaux et se nourrissent des matières azotées contenues dans la sève. Ils rejettent ensuite les matières sucrées qu’ils ne peuvent pas digérer, le miellat.
Les pucerons absorbent la sève sucrée de certains arbres (aiguilles de sapin, chênes lièges, amandiers ou arbres fruitiers.) La sève suinte à l’extrémité de leur corps en formant une goutte de sirop concentré que les abeilles recueillent.

La fabrication du miel :

Pour fabriquer 1kg de miel, 50000 vols sont nécessaire
Une abeille visite une trentaine de fleurs de la même espèce par sortie, elle se remplit le jabot et au passage se colle du pollen dans les poils et ainsi amène du pollen sur les autres fleurs, ce qui va permettre la reproduction de cette fleur.

Lors de son arrivée à la ruche, la butineuse régurgite le contenu de son jabot aux abeilles de la ruche qui a leur tour le régurgitent dans d’autres jabots, c’est la trophallaxie. Le nectar va se transformer grâce aux enzymes gastriques des abeilles qui aident à la fermentation, le nectar va se concentrer, l’eau va s’éliminer et le sucre se transformer. (Le saccharose se transformera en fructose et glucose directement assimilables par l’organisme.)

Après cette première phase, le nectar concentré est déposé dans les alvéoles ou il continue de s’épaissir pendant 3 à 4 jours pour devenir progressivement du miel contenant moins de 20% d’eau (grâce à la chaleur de la ruche et à la ventilation des ouvrières), qui ainsi ne fermentera plus.

Les ouvrières opercules ensuite les alvéoles avec de la cire, ce qui assure au miel sa conservation.

·* Le miel est extrait le plus souvent dans un extracteur utilisant la force centrifuge, ensuite filtré pour éliminer les possibles impuretés (pelotes de pollen, cire), il sera ensuite conditionné dans des pots, il ne fermente pas et est consommable plusieurs années. (Il faut prendre des cadres qu’avec du miel operculé, sinon il n’est pas mature et peu fermenter)

·* Miel en rayon (vendu avec son rayon de cire appelé aussi miel en brèche)

·* Miel égoutté (l’apiculteur ouvre juste les cellules et laisse s’écouler lentement le miel), ce type de miel contient une quantité minimum d’air à l’intérieur, il est ainsi mieux protégé contre les réactions oxydantes.

·* Miel pressé : le miel est obtenu en pressant les rayons.

La technique de récolte, d’extraction influence la qualité et les propriétés du miel. La richesse enzymatique, les sucres simples, les vitamines, et les acides organiques du miel sont détériorés par la chaleur et la lumière.

Dans les grandes entreprises, le miel est pasteurisé à une température supérieure à 70°c afin de favoriser leur conservation et leur maintien sous forme liquide. Ce procédé altère leur composition en détruisant les diastases favorables à une bonne digestion du miel.

Les miels commercialisés ne sont pas tous des miels floraux mais on trouve des miels avec un rajout de différents sirops, les propriétés, les saveurs et arômes, la valeur nutritionnelle et les propriétés thérapeutiques des miels ainsi obtenus sont évidemment très inférieurs au produit naturel.

Pour déterminer le type de miel, on utilise le comptage au microscope des grains de pollen qu il contient, lorsque la proportion de pollen d’une seule plante représente 50% de l’ensemble, on donne au miel le nom de la plante.

La cristallisation du miel dépend de la température et de sa richesse en glucose.

Ne pas le chauffer au-delà de 35°C à 37°C .

Le miel est un produit particulièrement sain :

La radioactivité est toujours faible, les abeilles sélectionnent les nectars.

Les métaux lourds : infime voir non détectable. Cependant le miel contient sous forme directement assimilable tous les oligo- éléments nécessaire à l’organisme. (Potassium, sodium, calcium, magnésium, fer, manganèse, cuivre, cobalt, zinc, chrome)

Les insecticides et herbicides : une abeille qui absorbe un insecticide meurt et ne peut rejoindre la ruche.si celle-ci ramène des produits pollués à la ruche, elle n’est pas reconnue de ses congénères et est immédiatement refoulée.

Les toxiques naturelles des plantes sont absent des glandes à nectar.

Les propriétés des nectars et miellats sont transférés aux miels et leur donnent en conséquence une action thérapeutique.

Propriétés du miel :

Par sa proche concentration en glucides, proche de 80%, le miel est très énergétique et protecteur du froid.

Le miel a une action hépato protectrice (confirmé en 1956 par franco et Luzzi), il a une action de désintoxication au niveau du foie.

Il a une action positive sur la flore intestinale et on lui confère des propriétés laxatives douces.

Stimule la croissance, la formation et l’entretien des tissus.

Renforce les défenses naturelles, stimule le système nerveux et musculaire (grâce aux vitamines B)

Les oligoéléments présents dans le miel contribuent à couvrir les besoins de l’organisme. Les miels colorés sont plus riches en minéraux que les miels clairs.(fixation accentué du calcium et du magnésium)

Diabète : une même charge en sucre apporté par du miel entrainera une élévation globale de la glycémie 3 fois plus faible. (CHU d’Angers). Le miel d’acacia très riche en fructose est bien toléré des diabétiques (1cc/jour).

Le miel entraine une diminution de 50 % de la synthèse et de la sécrétion d’insuline.