L’abdomen :

• Est formé de 7 segments ou anneaux chez la femelle et de 8 chez le mâle.

• Il est séparé du thorax par le pédoncule qui est son premier segment. Chaque segment est formé d’un tergite dorsal et d’un sternite ventral ; les 4 derniers sternites portent chacun les orifices d’une paire de glande cirière ; entre l’avant dernier et le dernier tergite se trouve la glande de Nasanov, visible quand l’abeille « bat le rappel »

• Il contient la majorité des organes du système digestif, respiratoire, de circulation et de reproduction chez les sexués. Le dernier segment chez les sujets femelles se termine par un organe de défense particulièrement efficace (ensemble dard et glande à venin).
A l’intérieur de l’abdomen :

 Les abeilles remplissent d’eau ou de nectar leur jabot en distendant leur cavité abdominale, puis elles contractent leurs muscles pour régurgiter le contenu du jabot (ce qui n’a pas été consommé pendant le vol)

 Le rectum : contient les déchets prêts à être excrétés. Il peut se distendre pendant l’hiver, l’abeille se retient jusqu’aux premiers beaux jours pour faire leur premier vol de propreté (elle ne défèque pas dans la ruche)

La production de cire :

La chaine cirière : des dizaines d’abeilles accrochées les unes aux autres par leurs pattes écartées forment un filet vivant qui pend depuis la construction jusqu’au sol du nid. Les bâtisseuses peuvent le gravir pour se rendre sur le chantier.

L’abeille produit elle-même le matériau de construction de sa demeure, idéal, re modelable à loisir, perméable à la chaleur rayonnante des réchauffeuses, et assez isolante pour éviter les déperditions. Pour produire 1kg de cire, les abeilles ont besoin de 7 kg à 10 kg de miel.

Les glandes cirières ne sont à maturité que du 12 -ème au 18 -ème jours de l’abeille, ces glandes cirières peuvent se développer correctement que si la jeune abeille a pu recevoir du pollen en suffisance pendant les 5 à 6 premiers jours de sa vie et il faut une alimentation copieuse : beaucoup de miel pour faciliter une sécrétion massive

Les cellules sont fabriquées exactement à l’identique à géométrie parfaite. 40 gr de cire en alvéole peuvent contenir et supporter 2 kg de miel.

La glande Nasanov : Cette glande est utilisée dans trois situations principales : pour le regroupement d'un essaim, pour marquer l'entrée du nid ou du trou de vol de la ruche, pour marquer l'endroit où de l'eau est disponible et plus rarement sur les fleurs.

L'abeille utilise aussi cette glande dans de nombreuses circonstances artificielles créées par l'apiculteur, comme l'ouverture de la ruche, la perturbation des lignes de vol, l' enruchement d' un essaim... Les abeilles d’une colonie orpheline exposent volontiers leur glande, comme elles le font lorsqu' une reine rentre de son vol de fécondation.



Pour diffuser les phéromones produites par la glande, les abeilles adoptent une position caractéristique bien connue des apiculteurs : elles soulèvent l’abdomen vers le haut tout en ventilant pour répandre le parfum. La première ouvrière à diffuser les phéromones entraine de plus en plus d’ouvrières à disperser leurs propres phéromones et des grappes d’ouvrières se retrouvent à ventiler, devant l’entrée de la ruche par exemple. On a tendance à dire que les abeilles « battent le rappel ». Elle est située sur la face dorsale de l’abdomen de l’abeille ouvrière. Elle n’existe pas chez le mâle ou la reine.

Le champ magnétique terrestre :

Il a été prouvé que l’abeille est capable de percevoir le champ magnétique terrestre. En l’absence de soleil et de repères, elles peuvent rentrer à la ruche en captant les variations magnétiques de la terre. Deux types de détecteurs ont été identifiés au niveau de l’abdomen, dont des cellules contenant de la ferrite. Sans directives et dans l’obscurité presque totale, on sait qu’elles orientent leur construction de cire par rapport aux courants du champ magnétique terrestre.

Le dard et la poche à venin :
Seules les femelles sont dotées d'un système venimeux. Les mâles sont dépourvus de dard et donc inoffensifs. Les abeilles ont un dard en forme de harpon et ne peuvent en général pas le retirer. Elles laissent donc tout leur système d'attaque accroché à la victime, et finissent par mourir dans les heures qui suivent. Les gardiennes de la ruche ont plus de venin que les butineuses.

Après une piqûre, la poche à venin reste accrochée à l'aiguillon, elle est animée de spasmes contribuant à injecter encore plus de venin. Le retrait du dard doit se faire très rapidement mais sans le pincer afin de ne pas exercer de pression sur la poche à venin. Avec l’ongle, racler la peau dans le sens du dard. L’odeur du venin déclenche aussi des réactions d’attaques à l’endroit même de la première piqûre car il contient de la phéromone d’alerte, il faut donc s’éloigner de la ruche si vous avez été piquer pour ne pas attirer d’autres abeilles et ainsi avoir d’autres piqures.

Contrairement à celui des ouvrières, le dard de la reine est lisse. Elle peut donc le retirer et piquer à nouveau. Cependant, elle ne s'en sert que contre une autre reine quand elle est encore vierge. Une fois ses ovaires complément développés, elle a plus de mal à s'en servir, ce qui explique pourquoi une jeune reine vierge l'emporte presque toujours sur une ancienne lors d'un combat.